Ces voix d’Israël qui veulent à tout prix une guerre entre l’Algérie et le Maroc

La semaine passée, le président des Etats-Unis a chargé son secrétaire d’Etat à la Défense de préparer un plan afin d’établir une base industrielle militaire américaine au Maroc, rapporte le New York Daily News, au même moment où la coopération militaire israélo-marocaine est portée à un niveau jamais égalé. D’autre part, la publication de pétitions d’hommes politiques américains sous influence et de rapports de Think tanks douteux hostiles à l’Algérie continue sans relâche, parallèlement au sempiternel et incessant bal des visites d’émissaires américains à Alger. Ajouté à cela le vaudeville d’un Quai d’Orsay qui dance sur un air d’une France dont les horloges sont restées bloquées en l’an 1960.

Chantage et forfaiture politiques, cet affairement boulimique n’est là que pour mettre en place méthodiquement et perfidement un imbroglio géopolitique régional afin d’exacerber au maximum les relations déjà très tendues entre l’Algérie et le Maroc, contraignant ainsi les deux pays à aller sur les chemins tortueux d’une guerre voulue inéluctable.

Mais il faut rappeler que cette politique du pire a une histoire. Déjà, dans une interview datant de 1990, le roi du Maroc, Hassan II, inférait au journaliste français Gilles Perrault que l’idée de la «Marche verte» lui fut suggérée par Henry Kissinger. Henry Kissinger, sioniste pur et dur, fut secrétaire d’Etat de 1973 à 1977 et conseiller à la Sécurité nationale de 1969 à 1973. Son parcours est celui de tous les secrétaires d’Etat passés et présents : une allégeance totale à l’égard d’Israël.

Depuis la prise d’Alger, l’Afrique du Nord est la cible systématique d’invasions, de razzias et de brigandage de la part d’un Occident prédateur avec la connivence soutenue et à peine dissimulée d’aficionados locaux. Dans la continuité, cet ennemi, de surcroît transfrontalier, n’a jamais lâché prise. Sur le flanc occidental, nous observons aujourd’hui, médusés en apparence seulement, l’aménagement du voisin marocain en un kibboutz militarisé.

Un nid d’intrigues où une clique belliciste soutenue par les néo-conservateurs sous la houlette de la sous-secrétaire d’Etat Victoria Nuland et ses hommes de main, fomentent complots et autres cabales insidieuses envers tous les peuples de cette région.

Le Maroc officiel, qu’il faut dissocier du peuple marocain, honnête, travailleur et immensément solidaire de ses voisins algérien, tunisien, libyen et mauritanien, vit une OPA qui ne dit pas son nom. Il faut dire que le travail de sape et d’infiltration fut laborieux et de longue haleine pour aboutir en 2023.

Présentement, l’ascendance de cette clique est absolue. Les rois successifs ne peuvent faire un pas sans elle. Sa figure de proue est représentée actuellement par le prince des ténèbres du Makhzen en la personne d’André Azoulay, conseiller spécial au seul service d’Israël, le véritable maître du Maroc. Derrière la façade factice du roi, du prince héritier et des différentes institutions formelles, André Azoulay et autres sayanim comme lui commandent l’armée et prennent en catimini les véritables décisions, celles de la guerre et celles de la paix.

A présent, cette conjuration est à l’origine de l’asservissement de ce pays en une métairie mortelle. Dans ses valises, elle n’a qu’un seul plan : la Reconquista de l’Afrique du Nord, en préparant avec hargne une guerre entre l’Algérie et le Maroc ; guerre voulue inévitable, guerre dont l’unique bénéficiaire serait Israël.

Ce conflit qui se profile à l’horizon serait l’un des plus odieux, l’un des plus calamiteux. Dans son essence, ce serait une guerre civile, divisant et décimant le meilleur de nos deux peuples. Ce serait une tragédie insensée, sans fin et sans autre haine que celle qu’elle aurait elle-même engendrée. Ce serait en grande partie l’œuvre des marchands d’armes et de la mort, instruments et accessoires de ceux qui excellent dans la salissure des méandres du pouvoir où qu’ils se trouvent.

Cette situation est l’inévitable aboutissement d’une série de conjurations et de stratégies assassines masquant les batteries de guerre sous le couvert de gages de paix.

Il y a péril à trop tarder, certes, mais il s’en faut de beaucoup – et qu’on se le dise – pour que les conciliabules conduits par les Nuland, Azoulay, Attali et autres affidés au seul service d’Israël, puissent faire basculer l’Algérie et le Maroc dans l’irréparable.

Il est de notre devoir de n’épargner aucun effort pour que cette folie guerrière ne se traduise dans les actes. Nos peuples n’ont que faire d’un conflit qui, fatalement, n’amènera que malheurs et destructions à cette région.

Les corbeaux auront beau crier, les peuples de cette partie du monde sont conscients que l’ennemi d’hier est l’ennemi d’aujourd’hui ; qu’il est l’ennemi de toujours. Et ses pernicieuses cabales demeurent les mêmes, dans la méthode et l’objectif.

Ceux qui cèdent à l’inéluctabilité d’une guerre entre l’Algérie et le Maroc dont le seul gagnant serait Israël le font soit par mauvaise vue, soit par mauvaise foi. La première se corrige, la seconde résiste.

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Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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