De 2019 à 2021, l’US Navy a passé l’une des période les plus instructive de son histoire. Non pas parce qu’elle se soit offert de nouveaux navires et destroyers ou qu’elle ait multiplié le nombre de ses bases à travers le monde.
Ces leçons, elle les a tiré de ses face-à-face avec la force navale du CGRI, face-à-face qu’elle a perdus sans exceptions.
Or ces échecs bien extensible à l’US Air Force sur le compte de quoi l’ex commandant en chef du CentCom affirmait qu’elle avait perdu sa supériorité face aux drones iraniens, l’US Navy viennent de les ériger en stratégie de guerre contre de redoutables adversaire comme la Chine.
L’avantage croissant de la puissance de feu de la Chine en Asie de l’Est oblige l’Amérique à adopter des tactiques asymétriques. Cela s’appelle la revanche de l’histoire…
Military Watch, journal spécialisé dans l’actualité des armements et équipements militaires, a révélé plusieurs points importants concernant les mesures prises par l’armée américaine sur fond de croissance rapide de la puissance de feu de l’armée chinoise, énonçant l’une des raisons du retrait américain du Traité sur l’élimination des missiles à moyenne et courte portée.
Le journal affirme dans un article que «malgré la stratégie du « Pivot américain vers l’Asie », initiée par l’administration de Barack Obama au début de la première décennie du XXIe siècle, et sur la base de laquelle un redéploiement des forces américaines a été menée dans la région Asie-Pacifique et loin du Moyen-Orient et de l’Europe, l’équilibre des pouvoirs dans le Pacifique occidental a continué de basculer de manière décisive en faveur de l’armée chinoise au cours de la dernière décennie».
Selon le journal, «la suprématie chinoise devrait se poursuivre jusqu’en 2030, puisque les dépenses de la Chine en nouveaux équipements militaires dépassent les dépenses américaines».
«La croissance des dépenses militaires chinoises en acquisitions militaires à un rythme plusieurs fois supérieur à celui des États-Unis signifie que l’avantage traditionnel de l’armée chinoise dans la région d’ici 2025 sera probablement énorme», a-t-elle ajouté.
Le journal souligne que ce virage oblige Washington, qui considère la région comme un «lac américain» depuis le démantèlement de l’Empire japonais en 1945, à adopter davantage de «moyens pour affronter les forces chinoises, qui devraient déployer plusieurs fois plus de puissance de feu dans le cas d’une guerre régionale.»
Il oblige également les forces américaines à étudier et à adopter «des tactiques asymétriques pour affronter l’armée chinoise», notant que ces tactiques sont les suivantes:
1- Réduire le nombre de porte-avions géants
L’une de ces tactiques est le scepticisme croissant quant au besoin de 10 à 12 super porte-avions nucléaires (porte-avions) de plus de 100 000 tonnes dans la marine américaine, qui coûtent aujourd’hui plus de 13 milliards de dollars chacun et sont de plus en plus vulnérables aux armes chinoises anti-navire à longue portée.
Au lieu de cela, la marine américaine envisage de dépenser pour des porte-avions plus légers (40 000 tonnes) pour déployer des chasseurs furtifs capables d’effectuer des atterrissages verticaux, notant que ces porte-avions aident à effectuer des manœuvres d’attaque et ont un petit équipage et peuvent déployer des chasseurs F-35 capable d’utiliser des pistes temporaires, ce qui est un avantage critique lorsque les grands aéroports sont confrontés à un risque élevé de destruction.
Selon le journal, «l’abandon potentiel des super porte-avions est sans précédent dans l’histoire de la marine américaine et survient à un moment où la Chine investit dans une énorme flotte de super porte-avions».
2- Retrait du traité FNI
Le journal considérait que le retrait des États-Unis du Traité sur l’élimination des missiles à portée intermédiaire et à courte portée, après avoir menacé de le faire en 2018, avait un objectif premier, qui est le « déploiement de missiles balistiques et de croisière terrestres à portée intermédiaire en Asie de l’Est ».
« Cette action est un signe de l’évolution de l’armée américaine vers une utilisation asymétrique des tactiques », a-t-elle ajouté. Les missiles basés au sol déployés à partir de lanceurs mobiles ont longtemps été considérés comme un moyen pour les puissances les plus faibles de pouvoir menacer les puissances plus grandes.
3- Corps légers pour «déguisement»
L’article indique qu’il y a un autre signe de «l’évolution américaine vers une stratégie asymétrique, en particulier dans le Corps des Marines, qui a récemment fait plusieurs pas dans cette direction. Le principal de ces plans était de rendre le corps beaucoup plus léger et d’abandonner tous les chars et une grande partie de ses véhicules blindés et de ses systèmes d’artillerie.»
«Cette tactique cadrera avec l’attention croissante sur les opérations furtives , car les marines s’appuieront fortement sur les groupes restants non détectés pour opérer de manière offensive», indique la note.
L’article poursuit: «On peut s’attendre à ce que les marines américains tentent d’influencer les forces conventionnelles chinoises avec des tactiques asymétriques et quelque peu de guérilla, neutralisant des cibles telles que des navires de surface sans obliger la flotte américaine elle-même à s’engager dans une bataille rangée avec l’armée chinoise.»
Military Watch a souligné que cette tactique «représente également un écart significatif par rapport aux moyens utilisés par les États-Unis auparavant, car l’armée américaine a préféré depuis la Seconde Guerre mondiale s’appuyer de manière fiable sur la puissance de feu et les avantages technologiques au combat, et cela reflète l’évolution de l’équilibre des forces dans la région et dans le monde.»