Chronique d’un glissement émotionnel à l’ère des réseaux sociaux

« J’ai envoyé mes photos nudes à un inconnu… et je risque de perdre ma famille ». Je m’appelle Cynthia, j’ai 33 ans. Je suis mariée depuis sept ans et maman d’un petit garçon. Mon mariage, comme beaucoup, a connu ses hauts et ses bas. Mon mari est un homme bien : travailleur, présent, aimant. Mais avec le temps, la routine s’est installée. Et moi, je me suis sentie vide.

Un jour, une demande d’ami sur Facebook a tout changé. Un homme charmant, cultivé, drôle. Il s’appelait Fréjus. Au début, c’était innocent : des échanges légers, des blagues, des discussions sur la vie. Mais au fil des semaines, nos conversations sont devenues plus intimes. Et sans que je m’en rende compte, je suis tombée amoureuse.

Fréjus savait que j’étais mariée. Pourtant, il me disait des choses que je n’entendais plus depuis longtemps. Il me faisait me sentir vivante, désirée, importante. Chaque soir, je guettais nos échanges comme une adolescente. Jusqu’au jour où il m’a proposé qu’on se voie.

Quand on s’est rencontrés, l’alchimie était palpable. On s’est retrouvés seuls, et on a failli franchir la ligne. On s’est arrêtés à temps. Mais depuis, je ne pense qu’à lui. On s’envoie même des photos intimes. Et chaque fois, je me sens coupable… mais incapable d’arrêter.

Le problème, c’est que j’aime toujours mon mari. Je ne veux pas détruire ma famille. Mais j’ai l’impression d’avoir ouvert une porte que je n’arrive plus à refermer.

Ce témoignage n’est pas unique. Il illustre les dérives émotionnelles possibles à l’ère des réseaux sociaux. Derrière les écrans, les connexions peuvent devenir puissantes, addictives, et parfois destructrices.

  • Le besoin de reconnaissance peut pousser à chercher ailleurs ce qu’on ne reçoit plus à la maison.
  • La facilité des échanges numériques crée une illusion d’intimité sans conséquences.
  • L’absence de repères entre le fantasme et la réalité peut mener à des actes irréversibles.

Cynthia ne cherche pas à fuir son mari. Elle cherche à se retrouver. Mais elle est prise dans un engrenage émotionnel qui la dépasse. Voici quelques pistes pour celles et ceux qui se reconnaissent dans son histoire :

  • Parler à un professionnel : psychologue, thérapeute de couple, conseiller conjugal.
  • Revenir à soi : écrire, méditer, comprendre ce qui manque vraiment.
  • Faire le point sur son couple : avant de tout perdre, il est parfois possible de reconstruire.
  • Couper les liens toxiques : même si cela fait mal, certaines connexions doivent être rompues.

Envoyer des images intimes à un inconnu est risqué. Très risqué. Elles peuvent être utilisées contre vous, diffusées, revendues. Si cela vous arrive :

  • Coupez immédiatement le contact.
  • Signalez le profil aux autorités ou à la plateforme.
  • Parlez-en à une personne de confiance.
  • Ne restez pas seule.

Ce récit est un cri du cœur. Un appel à la vigilance. Une invitation à se reconnecter à soi avant de se perdre dans les pixels d’une illusion.

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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