Le coach de la RDC, Elie Ngoya se lâche et donne les raisons de la mauvaise prestation des Léopards au dernier CHAN Algérie-2023
Interview exclusive de l’ex-selectionneur des Diables Rouges A’, Elie Ngoya.
Il revient sur les vraies raisons, d’après lui, de la débâcle du Congo au Chan Algérie 23 ainsi que sur la procédure qu’il a engagée auprès de son avocat pour porter plainte contre le Congo devant le TAS( Tribunal arbitral du sport).
Page Alphonse Ndongo Comment expliquez-vous la débâcle des Diables Rouges au Chan 23 en Algérie?
Elie Ngoya: Merci beaucoup pour l’occasion que vous m’offrez pour m’exprimer sur les vraies raisons de cette élimination prématurée des Diables Rouges au Chan Algérie 23.
En gros, il a nous a manqué une préparation effective au niveau local, dans un premier temps, et aussi le non-respect de notre planning tel que nous l’avions proposé au sortir de notre difficile qualification en Septembre 2022.
A.Ndongo: Les stages que vous avez effectués, d’abord at home et ensuite en Tunisie, n’etaient-ils pas suffisants en termes de préparation pour pouvoir faire bonne figure au Chan?
Elie Ngoya: Un programme avait été envoyé à la Fecofoot mi- octobre 2022. Au niveau local, nous avions prévu 2 semaines en mode externat, à compter du 1er Décembre 2022, avec une prise en charge ( nutrition, transport, soins, etc.), et une semaine en mode internat, avant de nous envoler pour un pays du Maghreb où nous devrions peaufiner notre préparation pendant 2 semaines.
Rien de tout cela n’a, malheureusement, été fait!
A. Ndongo: Avez-vous officiellement prévenu les autorités sportives, notamment le ministère de tutelle et la Fecofoot, sur les conséquences de cette mauvaise préparation?
Elie Ngoya: Bien évidemment. Le 1er Décembre 2022, j’ai de vive voix exprimé mon inquiétude à Gaston Tchangana(ndlr, directeur technique national), avant d’adresser officiellement un courrier au président Mayolas. Vous voudriez bien prendre connaissance de la copie dce courrier que je vous faire parvenir pour publication. Des détails précis et des pistes de solution que j’ai consignés dans ce courrier parlent d’eux-mêmes. À ma grande surprise, le président de la Fecofoot y répondu par le silence.
A.Nd. : comment expliquez-vous le silence de la Fecofoot et du ministère à ce signal d’alerte?
Elie. Ng. : Je suis très mal placé pour vous donner des explications à ce sujet.
Et pourtant les deux entités se retrouvaient chaque jeudi à 12h 30 pour des réunions de suivi.
J’ai personnellement assisté à ces multiples rencontres qui malheureusement n’ont pas abouti à grand chose au final.
A.Nd. :Si l’on s’en tient à cette désorganisation couplée à cette préparation bâclée, pourquoi n’avez-vous pas rendu votre tablier pour ne pas être comptable de cette élimination prématurée des Diables Rouges?
Elie Ng. : Oui vous avez raison, mais rappelez- vous que j’avais déjà démissionné en 2019 lorsque j’avais en charge les U23.
Je ne voulais plus donner l’impression d’être un entraîneur qui abandonne ses poulains à la moindre difficulté. Il fallait aller jusqu’au bout. Voilà qui justifie mon pénible silence. Je le regrette.
A.Ndongo : De mauvaises langues vous accusent d’avoir voulu inciter les joueurs à faire grève, peu avant l’entrée en compétition contre le Cameroun, juste pour un problème de revendications de primes?
Elie Ng. : Je me permets de citer leurs noms! Il s’agissait de monsieur Sita, chargé de mission au ministère des sports, et de monsieur Nkossa Médard, représentant de la Fecofoot.
J’ai reçu un appel téléphonique du ministre des Sports(ndlr, Hugues Ngouelondélé) auprès duquel j’ai pu démontrer qu’il n’en a été rien. C’est ainsi que j’ai donc compris qu’il y a des membres de la délégation qui jouaient aux fous du roi.
Surtout ces deux là, ils ont contribué à la déstabilisation du groupe depuis Tunis jusqu’à Oran.
Le représentant de s’est même permis de m’insolencer à partir des gradins.
Je vous épargne des insultes et de ce qu’il a fait dans les vestiaires, des réunions improvisées qu’il organisait en sa qualité de représentant du président de la Fecofoot.
J’ai dû demander à monsieur Fouani, membre du bureau exécutif de la Fecofoot, de s’investir pour que cesse cet amateurisme. Heureusement, c’était mieux lors du 2ème match. Bien dommage que ce soit ce genre de dirigeants qui gèrent notre football.