0076/HAAC/01-2023/pl/P
Depuis plusieurs mois, la COOPEC SOLIDARITÉ, une des branches de la Faîtière des Unités Coopératives d’Epargne et de Crédit (FUCEC) est secouée par une grande crise qui ne dit pas son nom. Cette crise très grave a amené le Ministre de l’économie et des finances à procéder par un arrêté ministériel à la nomination et à l’installation d’un administrateur provisoire en 2020 du nom du sieur Kotsoni Kodjo Akemakou.
Le cahier de charge du nouveau administrateur provisoire était claire, remettre la COOPEC SOLIDARITÉ sur de bons rails, mais malheureusement le Ministre Sani Yaya s’est trompé de personne, comme le dit un adage populaire africain « l’apparence est trompeuse ». Le journal le REPBLICAIN-INFO a reçu des dénonciations anonymes de plusieurs employés de la COOPEC SOLIDARITE, ces derniers accusent le nouveau responsable de faux et usage de faux et d’une mauvaise gestion. Une enquête a été menée dont voici la première partie des résultats.
L’administrateur provisoire Kotsoni Kodjo Akemakou puisque c’est de lui il s’agit, est accusé d’une dictature sans précédente, d’une gestion calamiteuse, désastreuse, des menaces, intimidations, des affectations punitives, abus de pouvoir et de faux et usage e faux, ce dernier gère la COOPEC SOLIDARITÉ comme un bien familial ou un héritage selon les employés, bref l’ambiance est morose entre le personnel et l’administrateur provisoire, la collaboration est très difficile. Les témoignages alarmants fusent de partout, « Ce monsieur est un véritable monstre, aujourd’hui on n’a plus le droit de parler ou de réclamer quoi que ce soit, les prêts au personnel sont supprimés, suppression des gratifications, on nous met en congés contre notre volonté et si tu parles on t’affecte dans un garage », nous confie un employé sous l’anonymat par peur des représailles de la part de l’administrateur provisoire.
Plus loin le nouveau administrateur provisoire est l’un des meilleurs metteurs en scène faut-il rire ou pleurer ?, Il dit avoir eu un protocole d’accord avec le personnel pour que les congés soient payés à 40% du salaire au lieu de 100%, un pur grotesque mensonge selon plusieurs employés que nous avons interrogés. « Aucune réunion n’a été organisée entre le personnel et le nouveau administrateur provisoire Kotsoni Kodjo Akemakou pour la signature d’un protocole d’accord des 40%, je sis du personnel et employé, nous ne comprenons pas pourquoi un adulte peut mentir à ce point et fabriquer des documents, c’est du faux et usage de faux, où est la liste de présence ou le procès verbal de cette réunion de signature de ce fameux protocole d’accord? » S’interroge ce haut cadre de la COOPEC SOLIDARITÉ. Tous ceux qui ont refusé de signer ce protocole d’accord sont mis en congés pour plusieurs mois avec 100% des salaires, paradoxalement ceux qui ont par peur de licenciement signé le fameux protocole d’accord sont payés 40% des salaires, où sont donc partis les 60%?Le nouveau administrateur provisoire ne tient pas compte des compétences et des niveaux d’étude avant de faire les affectations, les affectations sont faites selon son humeur, par exemple des simples caissières sont devenues des chefs section, des chefs section devenus des employés de bureau, des informaticiens devenus des comptables ou agents de caisse. A l’heure actuelle, le tout puissant administrateur provisoire dit que ses décisions sont irréversibles, les employés du COOPEC SOLIDARITÉ n’ont plus droit au prêt,
« l’administrateur provisoire a refusé de signer notre attestation de domiciliation pour que nous fassions des prêts dans les banques, nous sommes obligés d’aller chez les usuriers, ce sont ces micro finances qui nous aident, mais lui même a payé une nouvelle voiture de commandement à plus d’une dizaine de millions » nous relate une autre victime de cette dictature de l’administrateur provisoire.
Nous nous interrogeons comment le ministre Sani Yaya pourrait nommer ce monsieur qui a déjà marqué négativement ses brefs passages au Sénégal, Tchad, Côte d’Ivoire et à la tête du fucec Togo ? L’arrêté de sa nomination précise clairement qu’il pourrait être révoqué de cette fonction si le cahier de charge n’est pas respecté, et selon les conclusions de notre enquête, ce monsieur est loin de respecter son cahier de charge, et aller au bout de sa mission, et donc qu’attend le ministre Sani Yaya pour mettre fin à cette administration provisoire selon l’article 4 de l’arrêté de sa nomination ? Que gagne le ministre en laissant ce monsieur à la tête de COOPEC SOLIDARITÉ ? Est-il au courant de tout ce qui se passe actuellement au sein de cette COOPEC ? Sont quelques unes des interrogations. Un audit qui est une opération qui vise à vérifier l’ensemble des comptes et les rapports annuels d’une entreprise. Il permet de s’assurer que sa comptabilité est tenue dans le respect des normes comptables en vigueur. Ce contrôle permet de mettre en évidence les éventuelles fraudes ou omissions. L’audit comprend souvent plusieurs composantes : une analyse du marché, l’analyse de l’environnement et l’analyse interne de l’entreprise, s’impose, le Ministre SANI YAYA doit exiger un audit.La COOPEC SOLIDARITÉ est au bord de l’explosion, de l’éclatement, l’ambiance est négative, les relations entre l’administrateur provisoire et les employés ne sont pas au beau fixe, et une grande partie du personnel demande la démission ou le départ de ce monsieur qui a d’ailleurs dit qu’il ne veut pas travailler avec les délégués du personnel.
« Ce monsieur n’est pas ici pour résoudre le problème ou trouver des voies de sortie à la crise, il est là pour une autre mission que nous ignorons, nos collègues sont malades et n’arrivent pas à se soigner, nos enfants ne mangent plus à leur faim, nos femmes veulent nous quitter. Nous exigeons simplement son départ ou sa démission. On ne sait plus à quel saint se vouer et donc nous nous tournons vers le Président de la République Faure Gnassingbé, que le Président nous assiste à sortir des griffes de ce monsieur, qu’il s’implique personnellement pour sauver COOPEC SOLIDARITÉ et tout le personnel qui est au bord du gouffre » nous conclu un autre employé très remonté.
Contacté officiellement par un courrier pour avoir sa version des faits, sa version sur ces accusations, l’Administrateur provisoire dit qu’il n’est pas nommé à rendre compte de sa gestion aux journalistes ni justifier ses actes décisionnels, « En notre qualité d’Administrateur Provisoire, nous tenons à vous rappeler que nos ne sommes pas habilité à rendre compte de notre gestion opérationnelle aux journalistes ni leur justifier nos actes décisionnels à leur demande… nous ne pouvons donc réserver une suite favorable à votre sollicitation d’entrevue » nous écrit le sieur Kotsoni Kodjo Akemakou.
Source : republicain-info