La nouvelle génération de féministes engagées dans le débat public en Côte d’Ivoire est rapidement montée au créneau après l’émission de la NCI, jugée outrageante.
En Côte d’Ivoire, une émission de télévision diffusée en direct il y a trois jours a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. L’animateur de la chaîne privée NCI avait invité un ancien détenu, condamné pour viol, à faire une démonstration d’une agression sexuelle sur un mannequin en plastique, accompagnée par les rires et les applaudissements de l’animateur et du public. Mercredi 1er septembre, Yves de Mbella a été condamné à une peine de prison avec sursis de 12 mois et une amende de 3 000 euros.
Une victoire pour les associations ivoiriennes de lutte pour les droits des femmes qui se battent intensivement ces dernières années contre la culture du viol.
L’affaire de la NCI a ravivé le débat sur la culture du viol en Côte d’Ivoire.
Meganne Boho, présidente de la Ligue ivoirienne des droits de la femme, se bat depuis trois ans au sein de cette organisation contre la violence sexuelle.
Les organisations féministes se félicitent de la condamnation de l’animateur, mais demandent désormais une réparation de la chaîne NCI, qui pourrait passer par la programmation d’une émission consacrée aux violences sexuelles.