Des robots-enseignants russes intégrés dans des établissements scolaires en Europe et aux USA

Un robot qui enseigne au lieu d’un humain, c’est déjà possible aujourd’hui, fait savoir l’entreprise russe Promobot dans un entretien avec Sputnik. Elle crée des robots pour les établissements scolaires où les engins sont perçus majoritairement positivement. Il explique notamment comment la pandémie a impacté la robotique.


Un robot, peut-il enseigner aux enfants? L’entreprise russe Promobot, qui a déjà développé plusieurs robots pour les écoles, collèges et lycées, ainsi que pour les universités, est prête à donner une réponse affirmative à cette question. Le cofondateur de l’entreprise, Oleg Kivokourtsev, raconte à Sputnik la vision de son entreprise qui crée des robots pour différents domaines et les exporte dans 43 pays, ainsi qu’explique comment la pandémie a impacté le domaine de la robotique.

« Les enfants sont incroyables pour maîtriser les nouvelles technologies, ils comprennent comment communiquer avec un robot en quelques minutes seulement. Il nous semble important de développer cette compétence dès l’école maternelle, ces enfants vont vivre dans un monde encore difficile à imaginer, car la technologie se développe incroyablement vite », a raconté Oleg Kivokourtsev, cofondateur et directeur du développement de la société.

L’interaction avec le robot développe la pensée créative des enfants, leurs capacités de conception et de communication, et leur permet d’apprendre les bases de la robotique.
Les principales fonctions des robots éducatifs sont divisées en deux types: un robot-laboratoire et un robot-enseignant.


« En tant que laboratoire, le robot propose 11 listes de travaux pratiques à réaliser et du matériel pédagogique qui peuvent servir à apprendre les bases de la robotique, la structure des ordinateurs, la mécatronique, la navigation, l’intelligence artificielle et d’autres domaines de la robotique. Dans ce cas, le robot fait partie du laboratoire et l’enseignant dirige le processus d’éducation », explique l’interlocuteur de Sputnik.

Néanmoins, il existe un autre robot pour les établissements éducatifs. Il s’agit d’un robot-enseignant qui peut donner des cours en lisant des informations et répéter le même contenu sans se fatiguer et quelle que soit son humeur, ajoute Oleg Kivokourtsev.


Sur Instagram, la société Promobot publie notamment des photos de ses robots qui travaillent dans des écoles en Norvège, en Inde ou encore aux États-Unis.


Un accueil chaleureux chez les enfants, alors que les enseignants sont partagés
En général, les élèves ont bien accueilli les robots-enseignants dans différents établissements scolaires, mais la statistique totale de tous les projets de l’entreprise n’a pas été encore analysée complètement et les résultats finaux sont encore à attendre. Pourtant, la dynamique de cette intégration et majoritairement positive, affirme le cofondateur de Promobot.

Les enseignants sont généralement positifs envers ces innovations, car le robot rend les études plus intéressantes et les enfants vont aux cours avec plaisir et intérêt, notamment pour les travaux de laboratoire. Ils sont beaucoup plus intéressés par l’apprentissage de la robotique sur un robot réel que sur des kits robotiques abstraits.


D’ailleurs, tous les enseignants ne sont pas d’accord pour intégrer un tel assistant robotique dans le processus d’éducation.


« De nombreux enseignants ont renoncé à cette option et à cette fonctionnalité parce qu’ils sont plus à l’aise pour enseigner seuls et à leur manière. C’est un souhait normal et cela arrive aussi », conclut Oleg Kivokourtsev.

Le robot le plus compliqué à élaborer
« Le robot le plus complexe était le robot humanoïde Robo-C qui a une apparence humaine, des cheveux, du silicone et il est difficile à créer tant en termes de mécanique et d’électronique que pour lui donner une apparence humaine », note le cofondateur de Promobot.

L’impact du Covid
Avant la pandémie, la principale fonction recherchée chez les robots était celle de conseiller en robotique, de promoteur, d’assistant.


« Nous en avons exporté activement vers 43 pays, et tout le monde achetait des robots pour des lieux très fréquentés comme les cinémas, les musées, les centres commerciaux, les centres d’affaires. Les robots distribuaient des laissez-passer, répondaient aux questions, attiraient de nouveaux visiteurs et faisaient la promotion de différents groupes de produits. »

Toutefois, lors de la pandémie, la situation a changé, la demande de robots-consultants ayant diminué à cause des mesures sanitaires et de quarantaine limitant le nombre de gens présents dans les endroits publics.


À présent, la médecine et l’éducation figurent parmi les principaux domaines où les robots sont demandés, précise le directeur de l’entreprise russe.


Source : sputnik news

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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