Le Directeur général de transport de surface clarifie l’opinion nationale suite aux accusations portées contre lui


C’est lors d’un point de presse tenu ce lundi 28 février 2022 à 9h 00 à son bureau que le Directeur Général des transports de surface Nono Wenceslas a voulu éclairer la lanterne du public centrafricain suite aux accusations portées contre lui sur les ondes de la radio Ndeke Luka.


D’après les informations de Ndéké Luka, la conclusion d’une enquête interne, transférée à la Présidence de la République, à l’Assemblée nationale et à la Primature met en cause le directeur général des transports de surface Nono Wenceslas Ngélékoumon.

D’après le document, il serait impliqué dans une malversation présumée de plusieurs centaines de millions de francs CFA. Selon le rapport de cette mission interne commanditée par le ministre des transports Herbert Gontran Djono-Ahaba, plus de 600 millions de FCFA des frais de délivrance de titres de transports ont été dilapidés.


Comme réponse du berger à la bergère, le DGTS Nono Wenceslas Ngélékoumon a rappelé aux journalistes que, dans l’optique de la modernisation de l’administration, à travers la sécurisation des titres de transport routier, le Conseil des ministres a instruit en 2017 le ministère des Transports et de l’Aviation Civile de suspendre les activités de la société Socafodos appartenant à un certain Abakar qui éditait à l’époque ces titres de transports mais non sécurisés, falsifiables et pullulant sur toute l’étendue du territoire et à l’extérieur du pays.
C’est ainsi qu’un Avis à Manifestation d’Intérêt International été lancé et qui avait abouti à la sélection de la société Almadina, adjudicataire dudit marché d’un montant de deux milliards six cent quarante-quatre millions deux cent quatre-vingt-onze mille FCFA en deux lots (LOT1 et LOT2).


Le DGTS a expliqué que c’est en novembre 2018 que la société Almadina a commencé ses activités d’édition des titres sécurisés avec les frais d’édition homologués suivants, carte grise pour 15000, permis de conduire à 15 000f chacun, les plaques d’immatriculation à 23 000f et les stickers et timbre fiscal par titre à 15 000f chacun.


Poursuivant ses propos, Nono Wenceslas Ngélékoumon a précisé que le timbre fiscal par titre de transport est versé sur le compte du Trésor Public dans les banques de la place. Il a aussi souligné que depuis le commencement de ses activités, Almadina n’a jamais atteint un chiffre d’affaire de quinze millions de fcfa par mois en dehors de l’afflux du début de ce processus en 2018.


LE DGDTS a en outre rappelé que pendant toute cette période ; sa Direction Générale qui s’en charge de la supervision de ces titres sécurisés a reçu successivement trois missions de contrôle entre autres celle de la Direction Générale des Douanes pour la vérification de la conformité des documents douaniers afférents aux dossiers des titres de transport, celle de l’Inspection Générale des Finances, enfin un contrôle interne de l’Inspection Centrale des transports de surface de son ministère.


Pour le DGTS de toutes ces missions, sa Direction Générale a été toujours félicitée et encouragée avec une suggestion pour la création d’une régie de recette en vue de la rétrocession de quotte part au ministère des Transports. Sauf selon le DGTS le dernier contrôle interne qui fait problème.


Pour Nono Wenceslas Ngélékoumon, depuis lors tout s’est bien passé jusqu’à la nomination du ministre Herbert Gontran Djono-Ahaba. Puisqu’après sa prise de fonction, le ministre a demandé le rapport d’activité de la DGDTS au DG de ladite direction. Quelques temps, il a commandité une mission interne de contrôle de vérification des titres sécurisés et les frais d’édition repartis entre la Société Almadina et l’Etat.


D’après le DGTS c’est en marge de l’évolution que le ministre Djono-Ahaba, lors d’une rencontre avec tout le personnel, a brièvement révélé le contenu du rapport du dernier contrôle, faisant état de six-cent millions de timbres fiscaux dilapidés.


Aussitôt par ordre de mission N°0941/MFB/DIRCAB/IGF/C/21 du 22 octobre 2021, le ministre des Finances et du budget a également commandité une mission qui avait pour objet, vérification de la procédure de délivrance des titres sécurisés de transports ; vérification de la situation des timbres fiscaux et des quittances sur la période allant de 2021 au premier semestre 2021.


Par conséquent le rapport de cette mission qui est, selon lui est plutôt un rapport à charge contre lui remet totalement en cause, les conclusions dudit rapport ; ce qui sous-entend que la volonté est seulement de nuire à sa personnalité.


Le DGTS se demande quels sont les instruments utilisés pour estimer ce montant, dûment erroné du fait que même la société Almadina qui a commencé ses activités depuis 2018 n’a jamais atteint ce montant ?


Nono Wenceslas Ngélékoumon se dit étonné que le contenu d’un tel rapport surtout interne fasse l’objet d’une diffusion sur les ondes de la radio Ndeke Luka. Pour lui, ce rapport est diffusé sur les ondes pour plusieurs raisons. Il a rappelé que dès sa prise de fonction, le ministre Djono-Ahaba a renvoyé tous les stagiaires soi-disant parents du DGTS ; ce qu’a confirmé le rapporteur de la mission interne dans les débits de boisson qui par la même occasion, a annoncé les manigances mises en œuvre pour la déstabilisation du DGTS.


Pour le DGTS, le ministre des transports s’est entouré des cadres qui sont avides d’argent et qui développent la haine, le tribalisme et le régionalisme au sein dudit ministère ; ce qui est contraire à l’idéologie du Président de la République.


L’autre raison est de ternir l’image du DGTS et ses collaborateurs qui ont fait des reformes saluées par les hauts responsables du pays pour lesquelles les précédents ministres en charge des transports ont reçu des notes de félicitation du gouvernement. Pour le DG Nono Wenceslas Ngélékoumon, c’est une manière pour le ministre de remettre en cause tous les efforts déployés par ses prédécesseurs qui sont passés à la tête de ce département.


Pour finir, le DGTS se dit être entièrement disposé pour fournir à l’opinion publique de plus amples informations en cas de besoin. C’est dire qu’il y a une crise de confiance entre ministre des transports et le DG en charge de Transports de Surface.

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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