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Les États-Unis connaissent depuis ce 1er octobre leur premier shutdown gouvernemental depuis six ans. Faute d’accord au Congrès sur le budget, le financement des agences fédérales a expiré dans la nuit, entraînant la fermeture partielle de l’administration.
Le blocage vient d’un désaccord entre Républicains et Démocrates. Les uns refusent d’intégrer certaines dépenses sociales au texte, les autres exigent leur maintien. Le Sénat n’a pas validé le projet de financement provisoire qui devait prolonger le budget jusqu’au 21 novembre.
Conséquence immédiate : environ 750 000 employés fédéraux sont mis en congé forcé, sans solde. Les services jugés non essentiels ferment ou tournent au ralenti. Les fonctions de sécurité et de santé restent assurées, mais les délais s’allongent dans de nombreux domaines.
Selon un rapport de la Maison-Blanche, chaque semaine de shutdown pourrait coûter 15 milliards de dollars au produit intérieur brut américain. L’administration n’exclut pas des licenciements massifs si la crise dure.
Les deux camps se rejettent la faute. Les Républicains accusent les Démocrates de bloquer les négociations, tandis que ces derniers dénoncent un refus de compromis sur les questions de santé et de financement social.
Ce bras de fer rappelle le shutdown de 2018-2019, qui avait duré 35 jours, le plus long de l’histoire des États-Unis. Reste à savoir combien de temps cette nouvelle crise va paralyser Washington.
Daniel GABA DOVI