Faure Gnassingbé à Moscou : coopération stratégique ou dépendance risquée ?

Le président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, séjourne du 17 au 19 novembre 2025 à Moscou, à l’invitation de Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie. Officiellement, cette visite vise à renforcer la coopération bilatérale entre Lomé et Moscou, dans des domaines allant de la sécurité à l’économie.

Cependant, cette rencontre soulève des interrogations et des critiques.

Un rapprochement stratégique :
Pour les partisans de cette visite, le Togo cherche à diversifier ses partenariats internationaux. Dans un contexte où les puissances occidentales imposent des conditions strictes d’aide et de coopération, l’ouverture vers la Russie apparaît comme une alternative souveraine. Les accords envisagés pourraient offrir au pays des opportunités en matière d’énergie, d’infrastructures et de défense.

Une dépendance risquée :
Les détracteurs estiment que ce rapprochement pourrait fragiliser la position du Togo sur la scène internationale. La Russie, isolée par une partie de la communauté mondiale, pourrait entraîner Lomé dans des alliances contestées. Certains observateurs craignent que cette coopération ne soit perçue comme un alignement politique, exposant le pays à des tensions diplomatiques et économiques.

Entre pragmatisme et prudence :
La visite de Faure Gnassingbé à Moscou illustre le dilemme des États africains : rechercher des partenariats diversifiés pour répondre aux besoins de développement, tout en évitant de s’enfermer dans des dépendances qui pourraient limiter leur marge de manœuvre.

En définitive, ce déplacement est à la fois porteur d’espoir et de controverses. Il reste à voir si les accords conclus renforceront réellement l’indépendance du Togo ou s’ils ouvriront la voie à une nouvelle forme de dépendance géopolitique.

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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