FIFA : Le jeu trouble d’Infantino

La FIFA «se prononcera en octobre 2024 sur la demande d’exclusion de la fédération israélienne de football formulée par la fédération palestinienne de football lors du 74é Congrès de la FIFA tenu à Bangkok», a indiqué l’instance faîtière dans un communiqué publié vendredi.

Le président de la FIFA s’était engagé à ouvrir «une enquête sur les faits dénoncés par la fédération palestinienne, les crimes de guerres commis par l’armée israélienne à Ghaza». Il avait promis la tenue d’une réunion extraordinaire du Comex en août 2024 pour étudier la demande formulée par le dirigeant palestinien, Djibril Radjoub.

Cette décision était une mesure dilatoire qui avait un double objectif. Eviter de traiter sur le champ la proposition de sanctions de la fédération israélienne et gagner du temps en confiant l’enquête à une commission «indépendante» avec la ferme intention d’éviter les sanctions à l’encontre de la fédération incriminée.

Il a atteint ses objectifs. La FIFA se prononcera en octobre prochain lors de la réunion du Comex consacrée à la demande de la fédération palestinienne. Elle aura eu tout le temps pour préparer sa panoplie de demi-mesures pour «calmer» la fédération palestinienne et éviter les sanctions à la fédération de l’entité sioniste.

Dans le document de 9 pages déposé par Djibril Radjoub, il est mentionné l’assassinat de 92 joueurs palestiniens, la destruction de toutes les infrastructures sportives dans les territoires occupés par l’armée israélienne lors du génocide à Ghaza qui a couté la vie à plus de 40 000 palestiniens.

L’histoire retiendra le silence qu’ont observé la FIFA et le CIO sur le génocide qui se poursuit à Ghaza et d’autres villes palestiniennes.

Les deux instances sportives ont banni sur le champ les fédérations sportives russes, les sélections, équipes et joueurs de ce pays aux premières heures du conflit armé Russie-Ukraine. Donc, il ne faut rien attendre de ce côté là. Des promesses d’aides financières seront proposées et le tour sera joué. Comme d’habitude.

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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