L’origine algérienne, de père ou de mère, des légendes du football français qui ont fait atteindre aux Bleus les sommets, défiant les plus grandes nations de la balle ronde que sont le Brésil, l’Allemagne et autre Argentine, dérange les milieux racistes qui commencent à tomber le masque depuis l’affaire Karim Benzema, écarté de la sélection française pour des raisons qui demeurent entourées de mystère. Cette fois-ci, c’est Zinedine Zidane qui est dans le collimateur de ces affidés cachés du Rassemblement national qui veulent effacer le parcours glorieux de celui qui a offert à la France son tout premier sacre mondial.
Le coup de poignard dans le dos est venu du président de la Fédération française de football (FFF) qui a craché son venin sur l’idole des Français, des Algériens et des Espagnols dont on attendait qu’il prenne les rênes de l’équipe française de football en remplacement de Didier Deschamps qu’on disait partant. Interrogé sur cette éventualité, Noël Le Graët a eu une réponse méprisante qui a donné un haut le cœur à la coqueluche des Bleus, Kylian Mbappé, fils d’un père camerounais et d’une mère algérienne, qui a immédiatement dénoncé les propos méprisants du patron de la FFF, en même temps que la ministre des Sports, consciente des dégâts qu’un tel comportement va causer au sein d’une société française plus que jamais fragmentée.
Interrogé si Zidane était le probable successeur de l’actuel sélectionneur rentré du Qatar bredouille, Noël Le Graët a répondu qu’il «ne l’aurait même pas pris au téléphone». Allant plus loin dans son mépris envers l’entraîneur du Real Madrid, le président de la FFF s’est montré tout aussi dédaignant lorsqu’il lui fut demandé si ce dernier allait entraîner le Brésil, une des meilleures équipes nationales du monde. «Cela m’étonnerait qu’il parte là-bas. […] J’en ai rien à secouer, il peut aller où il veut, dans un club, il en aurait autant qu’il veut en Europe, un grand club. Une sélection, j’y crois à peine en ce qui me concerne», a-t-il surenchéri dans une diatribe qui met à nu une rancœur viscérale envers la star mondiale connue pour son sens de la retenue, mais aussi pour sa rage lorsqu’il se sent touché dans sa chair. L’Italien Marco Materazzi en sait quelque chose.
Il est clair que l’ancien maire socialiste de Guingamp tient rigueur à Zinedine Zidane pour avoir apporté son soutien à Karim Benzema dont l’absence au Qatar a sans doute fait perdre à la France son troisième trophée. Il doit s’en mordre les doigts et l’exprime en se défaussant sur le joueur préféré des Français qui fait de l’ombre aux Lloris, Giroud et autre Griezmann, ces joueurs de «souche» ou d’origine européenne.
L’intègre enfant de Béjaïa a même effacé le grand Platini de la mémoire des Français, éclaboussé par un scandale financier.
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