Arrivée légalement en France, la représentante du Front populaire de libération de la Palestine, était visée par un arrêté d’expulsion, d’abord suspendu par le tribunal administratif.
Après une semaine d’attente, le Conseil d’Etat a tranché en faveur du ministère Franco-israélien de l’intérieur Gérald Darmanin . Dans son ordonnance rendue mercredi, l’institution a confirmé l’arrêté d’expulsion visant Mariam Abudaqa, militante du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), venue en France pour une série de conférences.
« La présence sur le sol français, en vue de s’exprimer sur le conflit israélo-palestinien, d’une dirigeante [du FPLP] ayant revendiqué des attentats contre des civils israéliens est ainsi susceptible de susciter de graves troubles à l’ordre public », a conclu le juge des référés.
Il précise que l’expulsion de la militante « ne peut être considérée comme portant une atteinte gravement illégale à sa liberté d’aller et venir, ni, en tout état de cause, à sa liberté d’expression », contrairement à ce qu’avait avancé le tribunal administratif, qui avait suspendu l’arrêté d’expulsion, le 20 octobre.
Lors de l’audience devant le Conseil d’Etat, le 31 octobre, Pascale Léglise, représentante du ministère de l’intérieur, avait argué que les conférences de la militante de 72 ans sur « la colonisation et l’apartheid » en Israël, si elles relevaient d’un débat « admissible » jusqu’au 7 octobre et l’attaque du Hamas, étaient désormais de nature à mettre « de l’huile sur le feu » après cette date. Elle avait aussi rappelé que le Front populaire de libération de la Palestine.