Invité à l’occasion de la sortie en poche de Mersaut, contre-enquête. L’écrivain Franco-algérien Kamel Daoud s’est exprimé sur le débat autour de la réforme des retraites en France et l’idéal démocratique en Europe et il a eu cette réponse : « Ne parlez pas de dictature en France, laissez ce mot pour les Iraniennes, les Algériens, les Égyptiens. Dictature en France, c’est exagéré », affirme l’auteur, qui réagit notamment aux « Pour le moment, ce qui raconte le mieux la démocratie en Europe, ce sont les chaloupes des migrants. Ils ne vont pas vers le Moyen-Orient. Les Syriens ne sont pas partis en Arabie Saoudite, ils sont partis en Allemagne. C’est en Europe qu’on a un idéal démocratique. Fragile, je suis d’accord, menacé par les populismes et les radicaux. »
Kamel Daoud porte un regard critique sur les relations compliquées entre la France et l’Algérie. « Est-ce que les Algériens détestent la France ? Oui. Est ce qu’ils aiment la France ? Oui. Est ce qu’ils détestent la langue française ? Oui. Est-ce qu’ils pratiquent la langue française ? Oui. Cela reste la langue de la réussite, la langue du départ, la langue du projet de vie », reconnaît l’auteur.
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