France : L’imam Abdourahmane Ridouane interpellé


Abdourahmane Ridouane, qui dirige la mosquée Al Farouk de Pessac, située en banlieue de Bordeaux et considérée comme “d”obédience salafiste” par les autorités, a été interpellé chez lui vers 6h30 ce jeudi 8 août, a indiqué son avocat Me Sefen Guez Guez.


Le président de la mosquée de Pessac (Gironde), de nationalité nigérienne, a été interpellé ce jeudi 8 août au matin dans le cadre d’une procédure d’expulsion, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès de son avocat. Cela intervient quelques jours après une décision de justice obligeant le préfet de Gironde à réexaminer sa demande de renouvellement de titre de séjour.

Abdourahmane Ridouane, qui dirige la mosquée Al Farouk de Pessac, située en banlieue de Bordeaux et considérée comme “d”obédience salafiste” par les autorités, a été interpellé chez lui vers 6h30 ce jeudi, a indiqué son avocat Me Sefen Guez Guez.

Le passeport nigérien du quinquagénaire n’a pas été retrouvé par les policiers qui ont perquisitionné le domicile de l’imam ainsi que la mosquée, a ajouté son conseil. L’opération a eu lieu dans le cadre d’un arrêté ministériel d’expulsion publié lundi, a confirmé une source proche du dossier.

Deux procédures en parallèle
Le ministère de l’Intérieur a pris un arrêté d’expulsion le 5 août dernier. Il reproche à Abdourahmane Ridouane, déjà sous le coup d’une assignation à résidence durant la période des Jeux olympiques, la diffusion sur les réseaux sociaux “d’une idéologie hostile aux valeurs et institutions de la République française”.

Les autorités l’accusent également “de publications à teneur antisémite et haineuse à l’encontre d’Israël et des juïfs”, en relayant notamment, quatre jours après l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, un dessin de presse présentant l’organisation islamiste palestinienne comme un mouvement “d’autodéfense” et “dédouanant cette organisation de la dimension terroriste de son action”.

Mais avant cet arrêté, le 17 juillet dernier, l’avocat de l’imam avait déposé devant le tribunal administratif de Bordeaux un recours. Le tribunal avait alors décidé, le 1er août, de contraindre le préfet de Gironde à réexaminer la demande de renouvellement de titre de séjour sous un mois. En attendant cette décision, la préfecture devait lui délivrer un “récépissé” de demande de titre de séjour, l’autorisant à travailler en France.

L’avocat va déposer un recours
En juin, une commission d’expulsion du tribunal judiciaire avait, de son côté, donné un avis consultatif défavorable concernant sa possible reconduite à la frontière.

Pour Me Guez Guez, cette “nouvelle procédure s’assoit sur l’avis du tribunal judiciaire et la décision du tribunal administratif de Bordeaux”.


“L’État s’organise pour que l’opération soit menée à un rythme tellement rapide que le tribunal ne peut pas intervenir, c’est scandaleux”, a ajouté l’avocat, qui compte déposer un recours “en urgence”.

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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