0076/HAAC/01-2023/pl/P
La mairie du XXe arrondissement de Paris a pris une décision exceptionnelle : ouvrir sa grande salle de réception pour héberger près de 200 migrants clandestins qui campaient depuis plusieurs jours devant le bâtiment. Face à l’arrivée du froid et sous la pression de plusieurs associations, les élus ont offert un abri d’urgence, le temps d’une nuit, dans ce lieu habituellement réservé aux cérémonies officielles.
Cette mesure reste provisoire. Dès le lendemain, la mairie a annoncé que les migrants seraient redirigés vers un gymnase, jugé plus adapté pour un accueil collectif.
Relayée massivement sur les réseaux sociaux, la scène a immédiatement déclenché un débat passionné sur la gestion de la précarité et l’accueil d’urgence dans la capitale.
Sur X, l’élu Gilbert Collard a vivement critiqué la décision, ironisant : « Pourquoi pas la Lanterne, l’Élysée ou le salon d’Hidalgo ? » Une sortie qui illustre la polarisation politique autour de ce geste de solidarité : pour certains, un acte humanitaire nécessaire en plein mois de novembre ; pour d’autres, un symbole de laxisme et de confusion dans la gestion migratoire.
En définitive, cette nuit d’accueil improvisée révèle les tensions persistantes entre urgence sociale et crispations politiques, dans une ville où la question migratoire reste au cœur des controverses.





