France : un écrivain algérien change son nom pour trouver un emploi

Pour éviter la discrimination à l’embauche en France, un écrivain algérien a décidé de changer complètement de nom. Hamid Aït-Taleb devient ainsi Xavier Le Clerc. Un changement qui lui a valu plusieurs offres d’emploi, dit-il.

« C’est malheureux de l’admettre mais c’est un constat. J’avais deux masters à la Sorbonne et pas un seul appel pour un entretien. Je suis loin d’être le seul d’avoir vécu cela. Au moment où j’ai changé de nom, en remplaçant Ait-Taleb par Le Clerc, j’ai reçu des centaines d’appels. Depuis, je n’ai jamais postulé à un poste, on est venu me chercher à chaque fois », a-t-il en effet confié, le 7 septembre dernier, sur France Inter.

« J’avais hérité du nom de mon père qui n’était pas compatible avec un emploi qualifié. J’avais deux masters à la Sorbonne et pas un seul appel pour un entretien », a-t-il encore expliqué.

Hamid Aït-Taleb vit en France depuis belle lurette. Né en Kabylie, son père est arrivé en Hexagone dans les années 60. Pour lui rendre hommage pour tous ses sacrifices durant sa dure vie, son fils devenu depuis quelques temps Xavier Le Clerc lui a dédié son premier roman, « Un homme sans titre », publié en cette rentrée littéraire aux éditions Gallimard.

Un roman en hommage à son père

« C’est une immense leçon de dignité. Si j’avais quelques miettes de sa dignité, j’en serais très fier », a-t-il déclaré sur le même plateau l’auteur. En plus d’avoir changé de nom, Hamid a été également contraint de couper les liens avec ses proches pour des raisons dont nous nous étalerons pas.

Cette décision, qui aura certainement été difficile à prendre par ce ressortissant algérien, en dit long sur le racisme et la ségrégation qui semble être encore et toujours de mise en France. Les politiciens et la société civile français sont une fois de plus interpellés pour prendre le mal à la racine.

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Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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