France: Un journaliste de TV5Monde désavoue l’interview d’un militaire israélien, la rédaction réagit

La direction de l’information de la chaîne de télévision publique a publié, lundi 20 novembre, un communiqué se désolidarisant de son présentateur Mohamed Kaci après un échange tendu avec un porte-parole de l’armée israélienne.

La sidération domine au sein des locaux de TV5Monde depuis lundi 20 novembre. Ce jour-là, la direction de l’information de la chaîne publique francophone a publié un communiqué à propos de l’interview d’un des porte-parole de l’armée israélienne, Olivier Rafowicz, par le journaliste Mohamed Kaci. L’entretien s’est déroulé en direct, le 15 novembre, lors du journal quotidien « 64’, Le Monde en français ». Le porte-parole était questionné sur l’opération militaire israélienne dans la bande de Gaza, notamment celle menée dans l’hôpital Al-Shifa.

« A la fin de l’entretien mené par le présentateur de cette édition, Mohamed Kaci, les règles journalistiques, applicables à toute interview, n’ont pas été respectées », juge la direction de l’information de TV5Monde dans ce communiqué, estimant que les propos de M. Kaci donnent « l’impression (…) que les modalités d’intervention de l’armée israélienne étaient équivalentes à la stratégie du Hamas, organisation considérée comme terroriste par de nombreux Etats ». De plus, la direction de l’information de la chaîne « regrette profondément » que l’entretien se soit terminé « de façon trop abrupte », selon elle, annonçant qu’elle « prendra toutes les mesures nécessaires » pour « s’assurer d’une information factuelle et équilibrée de la situation (…) dans un contexte de grande tension.

Dès le mardi 21 novembre, la section du Syndicat national des journalistes de la chaîne déplorait à son tour le communiqué de presse de la direction de l’information, estimant que celui-ci « ressemble à un désaveu » de Mohamed Kaci. Même soutien exprimé par la section SNME-CFDT de TV5Monde affichant sa « totale solidarité » envers M. Kaci dans un communiqué publié le même jour. « Il n’est pas admissible de considérer qu’un journaliste est partisan quand il pose une question qui dérange son interlocuteur », plaidait le syndicat, jugeant que leur confrère avait respecté la charte de déontologie de Munich, référence européenne en la matière, « et, comme tel, il ne saurait être sanctionné ».
Un mouvement « spontané et inédit »

Mercredi 22 novembre, les représentants syndicaux ont été invités à échanger avec la direction.

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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