Une femme du nord de la France doit être jugée pour avoir insulté le président Emmanuel Macron après l’avoir qualifié de « saleté » dans un message sur Facebook, a annoncé mercredi un procureur. La femme risque une amende de 12 000 euros mais pas de prison si elle est reconnue coupable lors du procès qui doit se tenir en juin.
Elle a été arrêtée vendredi et placée en garde à vue pour interrogatoire après que le bureau administratif local de l’Etat a déposé une plainte pour sa publication sur Facebook, a déclaré à l’AFP le procureur de la ville septentrionale de Saint Omer, Mehdi Benbouzid.
La plainte portait sur une publication sur sa page Facebook publiée le 21 mars, la veille de l’interview de Macron à l’heure du déjeuner à la télévision TF1 pour défendre sa réforme controversée des retraites qui a déclenché des manifestations à l’échelle nationale.
« Cette ordure va s’adresser à vous à 13h00… c’est toujours à la télévision qu’on voit cette ordure », a-t-elle écrit.
La femme, la cinquantaine, avait été partisane des manifestations des « Gilets jaunes » de 2018-2019 qui ont secoué Macron lors de son premier mandat.
Elle est accusée d' »outrage au président de la république » et sera jugée le 20 juin à Saint Omer, a indiqué le procureur.
« Ils veulent faire de moi un exemple », a déclaré la femme au journal régional La Voix du Nord qui a été le premier à rapporter les accusations.
La femme, nommée par le journal sous le nom de Valérie, a déclaré qu’elle avait été étonnée lorsqu’elle a répondu à la porte vendredi matin pour découvrir que la police était venue l’arrêter.
« Je leur ai demandé si c’était une blague, je n’avais jamais été arrêtée », a-t-elle déclaré. « Je ne suis pas l’ennemi public numéro un. »
Le mouvement de protestation qui dure depuis des mois contre la réforme des retraites a fait monter les tensions sociales en France et Macron et son gouvernement refusent de céder.