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Libreville, 9 décembre 2025 – Le monde des médias africains est en deuil. À 80 ans, Louis Barthélémy Mapangou, figure emblématique de la radio panafricaine Africa N°1, est décédé ce mardi dans la capitale gabonaise.
Un patron mythique
Arrivé à la tête d’Africa N°1 en juin 1987, six ans après sa création, Mapangou restera dans la mémoire collective comme l’inamovible dirigeant qui a façonné l’identité et l’influence de cette station. Sous son impulsion, Africa N°1 a connu son âge d’or, devenant la première radio panafricaine, écoutée dans les grandes capitales africaines et européennes, notamment à Paris où elle rassemblait près de 30 000 auditeurs sur la bande FM avant l’ère d’internet.
Un héritage radiophonique
« Être au service des auditeurs n’est pas une simple addition de mots, mais un vrai sacerdoce », témoigne avec émotion Jean Claude Franck Mendome, ancien cadre de la maison et aujourd’hui conseiller à la Haute Autorité de la Communication (HAC).
Un parcours marqué par les bouleversements
En 2006, avec l’entrée des fonds d’investissement libyens au capital, Mapangou cède son fauteuil de PDG mais conserve une influence en tant que conseiller officiel. Son retrait progressif s’accélère après l’assassinat de Mouammar Kadhafi en 2011, événement qui a brisé le projet libyen de propulser Africa N°1 au sommet de la communication mondiale.
Un homme discret, une légende durable
Homme réservé, Mapangou s’était effacé de la scène publique ces dernières années. Mais son empreinte demeure : celle d’un bâtisseur qui a hissé Africa N°1 au rang de radio mythique, symbole de la voix africaine portée au-delà des frontières.
