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En annonçant une nouvelle « phase décisive » de la guerre menée dans la bande de Gaza, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu poursuit sa stratégie militaire et plonge encore davantage son pays dans l’isolement diplomatique.
Depuis plusieurs mois, le chef du gouvernement répète vouloir obtenir une victoire « totale » sur le Hamas. Cette rhétorique martiale se double d’opérations militaires répétées, souvent présentées comme décisives, mais qui suscitent de plus en plus de critiques à l’international. Les États-Unis, principal allié d’Israël, expriment régulièrement leurs inquiétudes face au coût humain de l’offensive. En Europe, les condamnations s’intensifient, tandis que les Nations unies dénoncent une catastrophe humanitaire majeure.
La situation sur le terrain est dramatique : destructions massives, milliers de civils déplacés, pénurie de nourriture, d’eau et de médicaments. Pour de nombreux observateurs, cette guerre érode non seulement l’image d’Israël, mais fragilise aussi ses relations diplomatiques, y compris avec certains de ses partenaires historiques.
En affirmant entrer dans une nouvelle étape militaire, Netanyahu cherche à rassurer son opinion publique et à afficher une détermination intacte. Mais ses choix risquent d’accentuer le fossé avec une communauté internationale de plus en plus préoccupée par la crise humanitaire et par l’absence de perspectives politiques de sortie du conflit.
Daniel GABA DOVI