Gueorgui Joukov, le stratège de fer qui fit plier le IIIe Reich

Né en 1896 dans une famille paysanne, Gueorgui Joukov incarne l’ascension fulgurante d’un homme du peuple devenu l’un des plus grands chefs militaires du XXe siècle. Engagé dans l’Armée Rouge à la fin de la Première Guerre mondiale, il gravit les échelons jusqu’à être nommé chef de l’État-major en janvier 1941, à la veille de l’invasion nazie.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Joukov joue un rôle décisif dans les grandes batailles qui marquent le tournant du conflit à l’Est : il organise la défense de Moscou, participe à la levée du siège de Léningrad, orchestre la victoire de Stalingrad et remporte la bataille de Koursk, la plus grande confrontation de blindés de l’histoire. En avril 1945, c’est encore lui qui dirige l’assaut final sur Berlin. Le 8 mai, la capitulation allemande est signée sous son autorité.

Officier le plus décoré de l’histoire soviétique, Joukov arbore en 1952 pas moins de 56 décorations, pesant au total près de cinq kilos, selon son biographe Jean Lopez patrimoine.bm-grenoble.fr. Pourtant, sa popularité inquiète Joseph Staline, qui le relègue dès 1946. Après la mort du dictateur en 1953, Joukov revient brièvement au pouvoir comme vice-ministre, puis ministre de la Défense sous Khrouchtchev. Mais ce dernier, à son tour, se méfie de son influence et l’écarte définitivement en 1957.

Retiré dans sa datcha de Sosnoka, à un millier de kilomètres de Moscou, Joukov s’éteint en 1974, loin des fastes du pouvoir. Pour l’historien Jean Lopez, il reste « l’homme qui a vaincu Hitler », un stratège hors pair dont le nom est indissociable de la victoire soviétique sur le nazisme patrimoine.bm-grenoble.fr.

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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