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Le 21 septembre prochain, les Guinéens sont appelés à voter pour un référendum constitutionnel présenté par les autorités comme une « refondation » politique. Mais pour beaucoup d’observateurs, ce scrutin ressemble davantage à un tremplin offert au chef de la junte, Mamadi Doumbouya, pour s’installer durablement au pouvoir.
La nouvelle Constitution, rédigée dans un climat marqué par la répression de l’opposition et la mise au pas des médias, ouvrirait largement la voie à sa candidature présidentielle. Ses partisans parlent de stabilité et de réforme, mais ses détracteurs dénoncent une manœuvre classique : changer les règles pour prolonger un pouvoir personnel.
Dans un pays marqué par des décennies de tensions autour des présidences à vie et des constitutions sur mesure, ce référendum suscite déjà méfiance et inquiétude. L’enjeu est clair : s’agit-il d’une vraie refondation ou d’un nouveau verrouillage politique ?
Daniel GABA DOVI