Ce fut un événement important dans l’histoire des États-Unis puisque cette nouvelle technologie est caractéristique de la modernisation avancée de ce pays et a débuté le 5 août 1914 aux USA
Le monde était alors en plein développement suite aux diverses révolutions industrielles, et certains pays furent notamment marqués par la multiplication des transports, tant ferroviaires que routiers.
La sécurité routière fut enfin considérée comme une nécessité à la fin du XIXe siècle, et c’est ainsi que la circulation fut progressivement réformé. Cette situation fut particulièrement visible en France où on dénombre plusieurs mesures facilitant la circulation, telles que l’instauration d’un certificat de capacité obligatoire – futur permis de conduire – en 1893 et plus largement la création d’un code de la route en 1899. Ces réformes existaient également aux États-Unis qui connaissaient une véritable croissance économique, industrielle et démographique à cette période surnommée « Gilged Age ». C’est dans ce pays, où les transports étaient conséquents, qu’apparut un nouveau moyen de réguler la circulation avec les feux de signalisation électriques.
Le principe des feux de signalisation n’est pas nouveau puisqu’il avait été pensé dès les années 1860 afin de réduire le nombre d’accidents de la route, et c’est ainsi qu’un premier feu, inventé par J. P. Knight (1828-1886) sur le modèle des sémaphores, fut testé à Londres en 1868. Celui-ci prenait la forme d’une lampe à gaz pivotante pouvant afficher du vert et du rouge et qui était manipulée par un policier devant effectuer manuellement le changement de couleur, mais il tomba rapidement en disgrâce suite à un grave dysfonctionnement. Le développement de l’électricité au début du XXe siècle permit finalement au policier Lester Wire (1887-1958) d’inventer le premier feu de circulation électrique en 1912, bien qu’il ne le brevetât pas. Le premier feu tricolore fut l’œuvre du policier William Potts (1883-1947) en 1920, tandis que Garrett Morgan (1877-1963) vendit le brevet de son modèle à la General Electric Compagny en 1923.
Cleveland fut la première ville à accueillir cette nouvelle technologie en août 1914, suivit de plusieurs autres villes des États-Unis dans les années suivantes. C’est néanmoins dans les années 1920 qu’elle prit une dimension internationale lorsque le premier feu de signalisation, uniquement rouge et accompagné d’une sonnerie, fut installé en 1923 à Paris au croisement des boulevards Saint-Denis et Sébastopol. D’autres pays suivirent le mouvement avec l’Italie en 1925, le Royaume-Uni en 1928 ou encore les Pays-Bas en 1932.
Les feux de circulations routières sont aujourd’hui omniprésents à travers le monde et doivent notamment leur succès au fait qu’une signalisation basée sur des couleurs permet de pouvoir s’adresser à n’importe quel usager de la route quelle que soit sa langue.