Inde: Les autorités s’apprêtent à changer le nom du pays

Pour effacer les symboles de la colonisation de l’Europe, l’Inde s’apprête à changer de nom pour devenir « Bharat »

Dans une optique de supprimer les symboles renvoyant à la colonisation britannique, l’Inde envisage de plus en plus de renoncer à son nom anglais « India » au profit de l’appellation du pays en langue hindi.

Bientôt « Bharat » au lieu d’ « Inde » ? Les Indiens se perdaient ce mardi en conjectures à la suite de rumeurs selon lesquelles les autorités prévoient d’abandonner l’utilisation officielle du nom anglais de leur pays, « India », au profit de « Bharat » le nom en hindi, dans une invitation officielle adressée aux dirigeants du G 20.

Le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi s’est en effet efforcé de supprimer les symboles persistants de la colonisation britannique dans le paysage urbain, les institutions politiques et les livres d’histoire du pays aujourd’hui le plus peuplé du monde.
Un nom employé par 57 % de la population indienne. Narendra Modi lui-même recourt généralement quand il parle de l’Inde au mot « Bharat », qui remonte aux anciens textes hindous écrits en sanscrit et qui est l’un de ses deux noms officiels du pays en vertu de sa Constitution.

Il s’agit également du nom utilisé en langue hindi, majoritaire dans le pays et parlée par au moins de 57 % de la population, soit 692 millions de personnes selon le dernier recensement de 2011. À titre de comparaison, l’anglais n’est parlé que par 129 millions d’habitants, soit 10 % de la population.

Les membres du BJP, le parti nationaliste hindou au pouvoir, ont déjà fait campagne contre l’utilisation du nom d’« Inde », qui trouve ses racines dans l’Antiquité occidentale et a été imposé par le Royaume-Uni. Le week-end prochain, New Delhi accueillera un sommet du G 20 devant être couronné par un dîner d’État offert, selon les cartons d’invitation, par le « président du Bharat ».

Le Parisien

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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