Les jeunes de nos jours surtout les jeunes filles périssent à cause du luxe. Suivez cette histoire très touchante d’une jeune dealeuse congolaise vivant à Kinshasa et qui est presque à la fin de son séjour sur la terre.
»Je suis Cynthia j’habite Kinshasa.
Tout à commencé en 2012 quand j’avais atteint mes 13 ans. J’étais une fille bien, J’avais mon copain Hervé et je fréquentais le collège Boboto pour ma formation. Mon père était tout le temps absent du fait de son travail et ma mère, elle passait plus de temps dans son travail avec ses problèmes de couple avec mon père qui le préoccupaient et qui la rendaient insupportable.
C’est là que j’ai fait la connaissance avec Prisca, une amie de classe qui était très belle, stylée et très éveillée. Elle était issue d’une famille pauvre mais elle avait tous, elle se payait les frais scolaires, elle s’habillait chic, parler de ses expériences et nous traitait de bleue ( boza ba bleue, bana mikie). Elle m’aimait beaucoup et une fois, elle m’a invité chez elle. J’ai séché le cour le jour là et je suis allée, elle n’avait que 15 ans mais avait déjà son appartement bien meublé et un chauffeur.
Elle me donnait de l’argent que parfois, j’utilisai pour acheter les chocolats et autres du fait que je ne manquai de rien à la maison.
Une fois, elle est venue me voir à la maison avec son père, Mr Andre. Pendant qu’il discutait avec mon père, moi et Prisca nous sommes entrées dans ma chambre pour jouer et parler. Question de lui montrer ma chambre.
Elle a commencé à me traiter de « muana mukie ». Elle m’a demandé de ne plus mettre mes vêtements car c’est pour les enfants. Que si je voulais devenir grande, je devrais m’habiller comme elle.
Plus tard j’apprendrai que Mr Andre n’était pas son père mais son homme, d’ailleurs c’est lui qui la prenait en charge. J’étais choqué mais je m’étais dit que c’était sa vie…
En 2014, je suis passée en 4ème des humanités, elle a repris l’année et a changé d’école, elle s’est inscrite en 4ème littéraire comme moi alors qu’elle avait échoué. En réalité, j’étais impressionnée par ses réalisations. J’avais l’impression d’être à la mauvaise place alors je me demandais, pourquoi elle avait tout mais moi rien.
Elle m’a mis en contact avec un certain Anderson, il était banquier et tres friqué, il m’a amené à l’hôtel et a couché avec moi alors que j’étais encore vierge. Je voulais prouver à Prisca que j’étais grande et capable de le faire. Le Monsieur m’a remis une enveloppe de 2000$. Il était choqué de savoir que j’étais vierge et a appelé Prisca pour la gronder.
Personne ne pouvait savoir que j’avais 2000$ car mes parents étaient presque absents . J’ai donc demandé à Prisca de prendre 1000 et de me laisser 1000, elle a refusé du fait que j’étais vierge et que c’était l’argent de mon sang. Elle a pleuré et m’a grondé en disant :
« pourquoi tu ne m’avais pas dit que tu étais vierge ? »
Se sentant coupable , Monsieur Anderson s’était juré de n jamais m’abandonner, de prendre soin de moi jusqu’à la fin de ses jours.
A la maison, j’étais un enfant mais dehors j’étais une femme. Quelques années plus tard, nous avons obtenu nos diplômes d’état et sommes allées à l’université. J’ai alors demandé à mes parents de me laisser monter au home. Et vu que j’étais très intelligente, mon père m’a autorisé de monter.
Alors que mes parents savaient que j’étais au home, moi, je m’étais installé chez Prisca et comme son appartement était devenu petit, Mr Anderson a proposé de nous louer une villa à la Gombe pour nous installer enfin de lui faciliter la tâche de venir nous visiter sans problème car son statut ne le permettait pas de venir à l’appartement de Prisca.
Nous nous sommes installées et tout allait bien jusqu’à ce que Mr Anderson meurt. Je n’avais que 18 ans et Prisca 20 ans. Mr Andre nous a demandé de quitter la villa parce que c’était trop cher lui, il n’avait pas assez d’argent comme son ami pour nous le payer.
Prisca fâché, elle a refusé de quitter, elle m’a dit : « toko futa oyoki, toza basi, ko banga te… »
Moi, je voulais rentrer chez nous mais elle ne voulait pas. Elle a pris contact avec une grande sœur influenceuse et lui a demandé de nous donner les marchés.
Et pour attirer les hommes riche, on organisait des soirées de toute sorte . Cette grande sœur dont le nom est Elodie nous mettait en contact avec des gens qui nous payaient parfois 100, 500$ après le sexe mais à condition de lui donner 25% de ladite somme. Il fallait coucher avec 50 à 60 mec par mois pour arriver à payer le loyer et survivre dans cette Vie de luxe que nous avons choisi.
On avait de plus en plus besoin d’argent car ce qu’on gagnait ne suffisait plus pour couvrir nos besoins. Nous avons alors contacté une autre influenceuse du nom de Natacha, elle était gentille et nous a mis en contact avec Alaji, le Marabu qui devrait nous laver pour nous permettre d’attirer les hommes riche de Kinshasa. Il nous a donné des conditions inhumaines, on devrait parfois coucher avec lui par-derrière, manger nos menstrues, sortir à 3h00 pour coucher avec des esprits au cimetière sans parler des fous.
Nous avons fait tout ça pour devenir plus influente et séduire les hommes qui avaient des moyens.
Je suis passé en 2ème graduat à la première session, je suis allée montrer mes points à mes parents, ils étaient fiers de moi.
lls avaient confiance en moi et croyaient que j’étais tjs cette petite fille innocente…
En 2021, j’ai eu la chance de sortir avec un des hommes le plus riche, il m’a même demandé en mariage mais le Marabout nous avait interdit de coucher avec un seul homme plus de 5 fois.
J’étais tombée amoureuse de lui et j’avais couché avec lui plusieurs fois. Un matin, tout à changer, il ne voulait pas me sentir et m’avait chassé comme une chienne. J’avais compris que le fétiche ne marchait plus.
Nous sommes allés voir le Marabout, il nous a demandé d’attendre une année parce qu’on ne pouvait faire ce rituel 2 fois la même année.
On était fichus, on a vendu certains de nos bijoux, voitures et autres parce qu’on ne pouvait pas accepter de retourner en arrière, nous avons alors contacté Maman Mado, une grande sœur, ancienne dealeuse, elle nous a présenté à Monsieur Amisi, un gand dealer. Lui nous a montré le chemin de Brazzaville où nous avons rencontré Monsieur Agpala qui faisait prostituer les filles sauf qu’il disait qu’on était trop vieilles pour ce job là, ses clients préféraient les mineurs mais qu’il pouvait nous mettre en contact avec son amie sauf que ce n’est pas une histoire facile bien qu’il y a beaucoup d’argent en jeux.
Très curieuse, j’ai posé la question si c’était combien d’argent, il nous dit 3500$ pour 3h00. Je lui ai dit qu’on était d’accord. Nini tosali te, tosala déjà tout…Nous avons fait les partouzes, les doubles voire triples pénétrations annales et vaginales. Nous avons couché avec 2 à 40 hommes par jrs, les vieux et les jeunes ebongo kk oyo, tolosala ngo dhi
Arrivée sur place, le travail était celui de coucher avec les chiens. Faire non seulement le rapport sexuel mais également les embrasser et leur faire la pipe. Deux gros chien par personne.
Prisca avait refusé, mais moi j’ai accepté. Je l’ai fait pendant 15 jours et je suis sortie avec beaucoup d’argent. Le propriétaire de ces chiens avait beaucoup apprécié mon travail et m’a engagé comme femme de ces chiens. J’ai convaincu Prisca, elle a accepté malgré elle. Nous y sommes restés pendant 3 mois et sommes rentrés à Kinshasa avec beaucoup d’argent mais mon corps n’était plus le même. Au début, je croyais que c’était juste des infections vaginales mais peu à peu, j’ai commencé à perdre les morceaux de mon vagin.
Je suis allée voir un médecin, il m’a dit que j’avais une maladie rare qu’on ne trouvait que chez les animaux. Qu’il devrait parler à son ami vétérinaire pour en savoir plus.
Trois jours après, je suis rentrée à l’hôpital, ils m’ont dit que c’était incurable, c’est comme un cancer et sa progression était spectaculaire.
J’ai tout vendu pour me soigner et là, je sens que je suis à la fin, je ne vais sûrement pas passer ce week-end alors j’ai pris la résolution de vous confier cette histoire pour le publier a fin de sauver les filles et sensibiliser les parents pour l’encadrement des enfants.
Je vais bientôt mourir, je demande aux femmes de n pas commettre la même erreur que moi.
Que Dieu me pardonne.
(Image d’illustration)