“J’ai vendu des vies pour de l’argent” : le témoignage glaçant d’Emma, étudiante piégée par l’appât du gain facile

Elle s’appelle Emma. Du moins, c’est le nom qu’elle choisit pour raconter son histoire. Une confession bouleversante, faite sous anonymat, qui expose les dérives d’un système invisible où le corps devient monnaie d’échange et où le prix à payer dépasse l’imaginable.

De Bafoussam à l’enfer

Étudiante sans ressources, Emma accepte un marché sordide : remettre à un homme des préservatifs remplis de sperme, récoltés après ses rapports avec des partenaires ciblés sur Facebook ou rencontrés dans des snacks. En échange, elle reçoit des sommes faramineuses, jusqu’à deux millions de francs CFA par livraison.

“Je ne me suis jamais demandé ce qu’il faisait de ce que je lui donnais. Je n’étais que le fournisseur.”

Une ascension toxique

Emma devient experte en manipulation. Elle choisit ses cibles, contrôle les rapports, récupère les préservatifs, et encaisse. Des hommes mariés, influents, anonymes… tous piégés sans le savoir. Sa vie matérielle s’embellit, mais un vide la ronge.

“Plus je gagnais de l’argent, plus j’en voulais encore. C’était comme une soif qui refusait de s’étancher.”

Le choc de la réalité

Tout bascule lorsqu’elle croise un ancien partenaire devenu fou, errant nu dans les rues de Douala. Ce choc la pousse à arrêter. Mais le passé la rattrape.

Des enfants nés du châtiment

Emma raconte la naissance de ses trois enfants, tous atteints de malformations graves, morts peu après leur venue au monde. Elle y voit le prix de ses actes, une punition qu’elle accepte sans appel.

“Je croyais que changer de vie effacerait mon passé, mais je me trompais.”

Une vie d’exil intérieur

Aujourd’hui, Emma vit dans l’anonymat, soutenue par une église, hantée par ses choix. Elle témoigne pour alerter sur les dangers de l’appât du gain, et sur les chemins sans retour que certains empruntent pour survivre.

Aux hommes, méfiez-vous des dragues sur les réseaux sociaux et surtout celles qui acceptent facilement sans poser des questions et conditions.

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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