La Russie est restée le premier fournisseur de la Chine pour le deuxième mois consécutif, dépassant l’Arabie saoudite, selon les spécialistes du suivi des pétroliers Vortexa, Kpler et Refinitiv.
La Chine est le premier importateur mondial de brut et le pétrole russe aide les raffineurs chinois à réduire leurs coûts à un moment où leurs marges sont réduites en ralentissant la demande due aux contrôles et aux restrictions imposées par Pékin sur les exportations de carburant dans un contexte de problèmes d’approvisionnement.
Les importations de juin de pétrole russe – y compris les expéditions maritimes et les approvisionnements par pipeline – devraient totaliser environ 2 millions de barils par jour (bpj), soit 15% de la demande de brut de la Chine, à égalité avec le volume record de mai, ont déclaré ces analystes.
Pendant ce temps, les importations globales de pétrole saoudien en juin devraient chuter à un creux de près de deux ans de 1,3 million de bpj, a estimé Refinitiv.
Les expéditions maritimes russes ont été estimées entre 1,04 et 1,15 million de bpj le mois dernier, stables par rapport au niveau quasi record de mai à environ 1,1 million de bpj, selon les sociétés d’analyse.
Séparément, la Chine devrait recevoir environ 880 000 bpj de pétrole russe via les deux oléoducs Sibérie orientale-océan Pacifique (ESPO) et l’oléoduc Kazakhstan-Chine dans le cadre d’accords gouvernementaux, les trois projets pompant à des taux maximaux, ont déclaré deux commerçants connaissant de la matière.
Ensemble, les deux pays ont acheté 1 million de bpj supplémentaires de pétrole russe en mai par rapport à avril, selon les douanes chinoises et des sources commerciales indiennes. Cela équivaut à un cinquième des exportations totales de la Russie, offrant à Moscou une protection contre les sanctions occidentales tout en renforçant les bénéfices du raffinage chez lui.
La Chine a été en mesure de réduire les approvisionnements en provenance d’Arabie saoudite et d’Irak – susceptibles de chuter de 40 % et 30 % d’un mois à l’autre, respectivement – ainsi que de l’Angola, qui pourrait chuter d’un quart par rapport à mai, selon les évaluations de Vortexa et Refinitif.
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