La France face au défi de redéfinir ses ambitions militaires en Afrique. Un mois après la fin de l’opération « Barkhane » au Mali, la base des forces spéciales françaises au Burkina Faso a été la cible des manifestants après le coup d’Etat. Le ministère des armées progresse lentement sur la révision de sa présence sur le continent.
Le coup d’Etat qui a secoué le Burkina Faso le 30 septembre est un nouveau coup de semonce pour la France, un peu plus d’un mois du départ du dernier soldat français du Mali.
Le Burkina Faso aussi était depuis plusieurs années la base des forces spéciales françaises au Sahel. Le camp de Kamboinsin qui était partagé avec l’armée burkinabée, a été l’un des principaux lieux de rassemblement des manifestants. Même si le ministère des armées reste muet, à ce stade, sur le sort de cette implantation capitale pour sa lutte contre le terrorisme au Sahel, cette alerte rend plus urgente la redéfinition par la France de sa présence militaire en Afrique.