Posséder la supériorité aérienne est une nécessité absolue dans les guerres modernes. L’aviation de combat est un outil indispensable à toute grande puissance voulant acquérir la maîtrise du ciel lors d’un conflit.
Et la meilleure façon de garantir cet atout stratégique, c’est de construire soit même ses propres appareils. Voilà une industrie que la mondialisation n’aura pas enlevé à la France.
Le Rafale est construit en collaboration par Dassault Aviation (60%), Thales (22%) et Safran (18%). Trois entreprises françaises qui engagent 7000 employés et 500 entreprises de sous-traitance dans l’Hexagone pour cet avion, comme le montre la carte. Les industries aéronautiques et de l’armement font partis des piliers de l’économie à l’export française. Deux domaines dans lesquels la France possède un solde commercial largement excédentaire.
La conception du Rafale date de 1976, son premier vol de 1986, sa première mise en service de 2001 et sa première utilisation de 2004. L’armée de l’air et la marine française possèdent environ 200 Rafales opérationnels.
Les atouts du Rafale sont majeurs. Sa polyvalence permet à l’avion de combat français d’opérer de multiples tâches :
- missions de reconnaissances
- défense aérienne
- bombarder un territoire en profondeur.
- appui aérien aux troupes au sol
- frappes air-sol de grande precision
- frappes air-mer contre des navires
- ravitaillement en vol de chasseur à chasseur
- porte d’une ogive nucléaire
La prouesse technique ne s’arrête pas là, puisque qu’un Rafale est aussi capable de combiner plusieurs missions en un seul vol et de combattre en coalition avec des avions alliés grâce à des systèmes de communication élaborés.
Cette diversification soulage l’armée qui n’a plus besoin d’un certain type d’avion pour chacune des missions et peut donc utiliser un minimum d’appareils pour un maximum d’opérations.
Sa survivabilité en zone d’affrontements est assurée par un mode furtif et des systèmes d’autodéfense ultra performants.
Puissant, discret, agile, blindé d’un large éventail de capteurs hautes gammes, nacelles de ciblage, nacelles de reconnaissance, réseaux de communication, le Rafale est un bijou de haute technologie, à la pointe de l’innovation qui n’a rien à envier au F-35 américain. L’avion de chasse conçu par Dassault Aviation possède toutes les qualités requises pour répondre aux défis militaires des armées modernes.
Son efficacité au combat a pu être mis à l’épreuve dès 2007 en Afghanistan, puis 2011 en Libye, au Mali et au Sahel depuis 2013 et en Syrie et en Irak contre l’Etat Islamique depuis 2014. Les chasseurs français participent également régulièrement à des missions militaires dans l’espace aérien des états baltes dans le cadre d’exercices de l’OTAN.
L’arme aérienne est d’une importance stratégique vitale, sa précision et sa mobilité lui permettent de jouer un rôle décisif dans les champs d’opérations internationales : lutte contre le terrorisme, guerre asymétrique contre des groupuscules armées, protection des populations civiles en établissant une zone d’exclusion aérienne, sécurisation d’un espace aérien, l’aviation s’impose partout.
La France fait partie de la liste très restreinte des pays constructeurs d’avions de chasse, un avantage géostratégique mondial majeur et une souveraineté nationale assurée dans ce domaine. En 2009, Dassault possédait 5,4% des parts de marché internationale devant faire face aux géants américains Boeing et Lockheed Martin qui détiennent plus la moitié du commerce de vente d’avions de combats.
Après de nombreuses années de négociations infructueuses, dû à un coût beaucoup plus élevé que les F-16 américains (les atouts du Rafale le rendait trop cher et donc moins compétitif face à des avions plus classique), le Rafale fini par s’exporter en dehors de l’hexagone en 2015 grâce à une commande égyptienne de 24 appareils. Les contrats s’enchaînent rapidement avec le Qatar qui la même année achète aussi 24 avions, s’en suivront l’Inde en 2016 (qui avait longtemps hésité puis renoncé au Rafale en 2015) avec 36 pièces, puis de nouveau le Qatar en 2017 avec 12 unités supplémentaires, la Grèce en 2021 avec 24 Rafales (dont 12 d’occasion), l’Égypte en 2021 qui reconduit 30 exemplaires et finalement la Croatie en 2021 qui va acquérir 12 Rafales issu du parc français.
L’Inde, l’Indonésie, la Suisse, la Finlande et les Émirats Arabis Unies sont actuellement en appel d’offres avec Dassault Aviation pour négocier de nouveaux contrats dont l’entreprise française aurait grandement besoin pour rentabiliser son invention.
Le Rafale restera l’avion de combat de prédilection de l’armée française jusqu’aux environs de 2050. De nombreuses améliorations et mises à jour de ses systèmes de défense, d’attaque et de communication seront effectuées pendant ces futurs décennies de services afin de maintenir les aptitudes de l’avion de chasse « made in »France au premier rang dans les opérations militaires de demain.
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