La pollution de l’air causées principalement par l’utilisation de combustibles fossiles est néfaste pour notre santé. Ce n’est pas un scoop. C’est d’ailleurs pour ça que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pose des limites.
À 15 microgrammes par mètre cube (μg/m3) sur une période de 24 heures pour la densité de PM2,5 — ces particules dont le diamètre ne dépasse par les 2,5 microns et qui peuvent pénétrer dans nos poumons ou même dans notre sang — ou 5 μg/m3 en moyenne sur une année entière, par exemple.
L’ennui, nous révèlent aujourd’hui des chercheurs de l’université de Chicago (États-Unis), c’est que toutes les régions peuplées du monde dépassent aujourd’hui ces limites. Parfois même allègrement ! À Dhaka, la capitale du Bangladesh, par exemple, la densité moyenne de PM2,5 a ainsi frôlé, en 2020 — en pleine pandémie pourtant –, les 90 μg/m3. Et cela a des répercussions sur l’espérance de vie. Les chercheurs l’estiment à 8 années de moins que ce qu’elle pourrait être si la limite de l’OMS était respectée.
En Europe, la situation est meilleure. Grâce à des politiques et une volonté de changer fortes. Même si l’est est resté plus exposé, la densité moyenne de PM2,5 en 2020 était de l’ordre de 11 μg/m3. Si les limites de l’OMS étaient respectées, nous ne gagnerions donc « que » 7 mois d’espérance de vie. Et la France est encore mieux lotie puisque les chercheurs estiment qu’un habitant de l’Île-de-France, par exemple, n’y gagnerait pas plus de quatre mois d’espérance de vie.
Globalement, les chercheurs estiment que la pollution atmosphérique réduit de 2,2 années l’espérance de vie moyenne mondiale par rapport à un monde qui respecterait la limite de l’OMS. Un impact sur l’espérance de vie comparable à celui du tabagisme, plus de trois fois supérieur à celui de la consommation d’alcool et de l’eau insalubre, six fois supérieur à celui du VIH/sida et pas moins de 89 fois supérieur à celui des conflits et du terrorisme.
Futura-Sciences