Elles sont 53 femmes haïtiennes enceintes qui ont été chassées ces deux jours par les autorités de la République Dominicaine. Certaines de ces femmes sont en phase finale de leur grossesse et une dont son enfant est en soin intensifs. Malgré que ces femmes sont enceintes, certaines d’entre eux ont été agressées sexuellement.
La responsable du comité des droits humains à Belladères, Marie Yolène Vertus, informe avoir recueilli les déclarations, ce jeudi 11 novembre de plusieurs migrantes haïtiennes qui indiquent avoir été agressées sexuellement au moment de leur rapatriement par les autorités de la République dominicaine.
Une jeune femme a même déclaré qu’un agent dominicain a touché ses seins avant d’introduire son doit dans sa partie intime. Cela est inacceptable, a-t-elle indiqué.
Il faut dire que le responsable de communication et de plaidoyer du Groupe d’Appui aux Rapatriés et réfugiés (GARR), Mike Lysias Joseph, confirme qu’entre mardi et mercredi de cette semaine, les autorités dominicaines ont rapatrié plus d’une cinquantaine de femmes enceintes.
Parmi les personnes rapatriées, il y avait une jeune femme qui a été arrêtée pendant qu’elle se trouvait encore à l’hôpital et son enfant, né avant l’heure, était resté en soins intensifs.
Sans savoir été autorisée, par son médecin, à quitter l’hôpital, les agents de l’immigration l’ont arrêtée et reconduite, sans son enfant, à la frontière.
Les autorités haïtiennes avaient refusé de la recevoir contraignant les dominicains à la ramener auprès de son enfant, rapporte M. Joseph.
Il dénonce les violations, par la République Dominicaine, du droit à la santé des migrants ainsi que les violations de l’accord que les deux pays avaient paraphé sur le mécanisme de rapatriement des migrants.
source: konbitinfo