La tension monte entre la France et le Royaume-Uni à propos de la pêche post-Brexit

Paris hausse à nouveau le ton et accuse Londres de ne pas respecter l’accord commercial post-Brexit, qui autorise les marins européens à continuer de pêcher dans les eaux britanniques jusqu’à l’été 2026.

« Il manque quasiment 50% des licences auxquelles nous avons droit. C’est une situation qui n’est pas acceptable et notre patience atteint ses limites », a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, à l’issue du conseil des ministres. Plusieurs réunions ont été tenues au sein du gouvernement pour établir une série de mesures à prendre à partir du 2 novembre, en réaction au non respect des règles de l’accord, a-t-il ajouté. (franceinfo avec AFP)

Le Royaume-Uni affirme avoir attribué 98% des licences de pêche, un chiffre contesté par le gouvernement français.
“Les Européens ont demandé 2 127 licences, les Britanniques ont donné 1 913 licences, ça fait 90,3 %, le chiffre est faux”, a expliqué Mme Girardin jeudi 28 octobre, citée par Le Monde.
D’après Annick Girardin, “tous ceux qui n’ont pas de licence, ce sont des Français, à part un ou deux Belges. En clair les 10 % manquants, ce sont les Français”.

À Boulogne-sur-Mer, sur les 68 demandes de licences de pêche britanniques, 35 dossiers sont toujours en attente d’un feu vert des autorités (Europe 1)

Les autorités britanniques ont vite réagi aux menaces de rétorsion annoncées par Paris.
Le porte-parole du gouvernement britannique a jugé “décevantes et disproportionnées ces menaces qui ne correspondent pas à ce qu’on pourrait attendre d’un allié”, selon un tweet du secrétaire d’Etat britannique chargé du Brexit, David Frost. Jeudi 28 octobre, Londres a d’ailleurs annoncé “convoquer l’ambassadrice de France après les menaces de rétorsion formulées par Paris”, relève France 24. “Nous regrettons le langage de confrontation qui a été constamment utilisé par le gouvernement français sur cette question, qui ne facilite pas la résolution des choses”, a ajouté le porte-parole du gouvernement britannique, cité par la chaîne d’information.

“Nous n’aurons aucune tolérance, aucune complaisance. On ne peut pas être dans un climat de confiance avec un partenaire qui ne respecte pas les règles”, a réagi ce jeudi, sur la chaîne Cnews, le secrétaire d’Etat chargé des affaires européenne de la France, Clement Beaune.

“Nous sommes ouverts en permanence aux discussions, matin, midi et soir”, a pour sa part déclaré le premier ministre Jean Castex, tout en faisant valoir que les Britanniques devaient “respecter leurs engagements” [Le Monde].

Dans une interview au Financial Times, publiée vendredi soir, M. Macron estime que la « crédibilité » du Royaume-Uni est en jeu dans les différends post-Brexit : « Ne vous y méprenez pas, ça ne concerne pas que les Européens, mais tous leurs partenaires. Car quand vous passez des années à négocier un traité et que, quelques mois plus tard, vous faites l’opposé de ce qui a été décidé sur les aspects qui vous conviennent le moins, ce n’est pas une grande preuve de votre crédibilité. »

Pour The Independent, Londres n’honore pas sa promesse fixée dans l’accord du Brexit.

Adel Lux

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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