À l’issue du processus de décolonisation amorcé en 1958 par le général de Gaulle, la France instaura une sorte de « Pax Gallica » en Afrique [encore appelée « françafrique »] qui lui permit de maintenir son influence sur le continent, via une présence militaire relativement importante motivée par des accords de défense noué avec les régimes « amis de la France », un dispositif de coopération civile et technique [avec 8000 conseillers ou coopérants] et une aide publique au développement supérieure à 1% du PIB.
La fin de la Guerre Froide [qui permettait de justifier une « realpolitik » menée au nom de la lutte contre l’influence soviétique] marqua une rupture dans la politique française, avec le discours prononcé par le président Mitterrand lors du sommet franco-africain de La Baule, en 1990. Désormais, le soutien de la France serait désormais conditionné aux progrès démocratiques de ses anciennes colonies.