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Avec 30 000 km de côtes, l’Afrique devrait être un géant maritime. Pourtant, ses populations manquent de poisson de qualité, tandis que des flottes étrangères pillent ses mers. Chaque année, la pêche illégale coûte 11,5 milliards de dollars au continent, et près de 20 % des poissons volés dans le monde proviennent des eaux ouest-africaines.
Le pillage quotidien
Des milliers de chalutiers chinois, européens et russes capturent 10 fois plus que nos pêcheurs artisanaux, détruisant les écosystèmes et menaçant 300 000 emplois.
Sénégal (2021) : 40 navires étrangers arraisonnés, mais le contrôle reste insuffisant.
Somalie (2025) : 132 000 tonnes de thon capturées par des flottes chinoises, pertes estimées à 300 M$ et retour de la piraterie.
Gabon (2017–2025) : stocks décimés par des accords déséquilibrés avec l’UE, dénoncée pour ses lacunes anti-pillage.
Pourquoi cette capitulation ?
Ports vétustes et investissements quasi nuls (0,1 % du PIB consacré au maritime).
Politiques faibles et accords biaisés qui favorisent les étrangers.
Dépendance toxique : au Ghana, 90 % des chalutiers sont contrôlés par des sociétés-écrans chinoises.
Solutions pour 2026 et au-delà
Flotte nationale : 50 navires par an via partenariats public-privé, à l’image de la Namibie qui a créé 10 000 emplois locaux.
Gouvernance régionale : une Autorité de l’Union Africaine pour radars et patrouilles partagés.
Accords équitables : 50 % des bénéfices réinvestis localement, sanctions contre les violations.
Formation : 100 000 marins formés d’ici 2030 grâce à des universités côtières.
Lois blindées : taxe de 20 % sur les flottes étrangères et zones protégées pour les pêcheurs artisanaux.
Urgence : l’or bleu de l’Afrique
Nos océans valent des milliards et représentent une clé de souveraineté. Sans flotte marchande solide, nous continuerons de mendier nos propres richesses naturelles. L’heure est venue de reprendre le contrôle des mers, ou de sombrer.





