Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a plaidé, jeudi, pour plus d’unification de la parole africaine au niveau des instances internationales.
« L’Afrique doit parler d’une seule voix au Conseil de sécurité, capable d’influencer les décisions de cet organe onusien ou toute autre instance », a-t-il déclaré, à l’ouverture du 8e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité sur le continent noir, ce jeudi 02 décembre à Oran (Ouest Algérien),.
Et de préciser : «Nous pensons qu’il y a encore plus de place pour l’amélioration, pour atteindre notre objectif commun d’une Afrique parlant d’une seule voix capable d’influencer le processus décisionnel au sein du Conseil de sécurité de l’ONU ».
Selon lui, « cette voix doit être forte et décisive », insistant sur « la nécessité, pour les pays africains, de renouveler leur attachement aux valeurs et aux idéaux du panafricanisme et d’agir collectivement pour éviter tout facteur qui pourrait mettre en péril l’unité de l’Union africaine ».
Poursuivant, Ramtane Lamamra, a rappelé que « ce séminaire est un forum régulier de réflexion collective, d’échange de vues et de partage d’expériences, de leçons apprises et de bonnes pratiques afin de permettre à nos représentants au sein de l’organe le plus puissant de l’ONU de démontrer le véritable esprit d’unité et de solidarité africaine dans la promotion des positions africaines communes sur la paix et la sécurité ».
Cette rencontre, a-t-il soutenu, « traduit en effet notre engagement à redoubler d’efforts pour faire entendre la voix de l’Afrique au niveau international, pour faire en sorte que ses efforts soient reconnus et que ses préoccupations majeures, ses intérêts stratégiques et ses perspectives raisonnables soient dûment pris en compte ».
Cette réunion, selon un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, s’étalera sur trois jours. Elle se tient avec la participation de haut niveau notamment des ministres des pays membres du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) ainsi que les membres africains au Conseil de sécurité des Nations unies, outre des experts et de hauts représentants d’organismes africains, de l’ONU et de la Ligue arabe.
Elle vise, selon la même source, à « mettre l’accent sur la nécessité de promouvoir l’action africaine commune ».
Et cela, ajoute le communiqué, « à travers le renforcement de la coordination et la coopération entre les pays africains membres du Conseil de sécurité de l’ONU et les autres membres de l’UA afin de faire entendre la voix de l’Afrique au sein du Conseil de sécurité et de défendre les positions africaines concernant les questions de paix et de sécurité, en sus de mettre fin à la marginalisation de l’Afrique au niveau des instances internationales de prise de décision ».
La tenue de cette 8e édition à Oran, indique la même source, « se veut un prolongement des premières éditions initiées par l’Algérie au courant des années 2013, 2014 et 2015 dans le cadre de son engagement constant en faveur du soutien de l’action de l’organisation dans les domaines de la paix et de la sécurité et ses efforts laborieux pour le renforcement de l’action africaine commune ».
« Ces objectifs constituent les principaux axes que l’Algérie tend à défendre avec force, au nom de l’UA, lors de son mandat 2024-2025 au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies en coordination permanente avec les Etats africains et dans le cadre du respect total des décisions de l’UA », précise le même communiqué.
AGORA 24