L’organisme de surveillance nucléaire de l’ONU a déclaré dimanche qu’il s’était vu refuser l’accès « indispensable » à un atelier de fabrication de composants de centrifugeuses en Iran.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) s’est vu refuser l’accès à l’atelier de fabrication de composants de centrifugeuses Tesa, situé à Karaj près de Téhéran, contrairement à son accord du 12 septembre avec l’Iran, a indiqué l’instance onusienne dans un communiqué. « Le directeur général réitère que toutes les activités de l’Agence mentionnées dans la déclaration conjointe, pour tous les équipements, toutes les installations, et tous les emplacements iraniens sont indispensables afin de maintenir la continuité » de sa mission de surveillance, est-il indiqué.
Dans son dernier rapport sur l’Iran, le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, indique aux États membres que la république islamique a toutefois accordé tous les autres accès du 20 au 22 septembre. Ce rapport intervient alors que les négociations sont au point mort pour relancer un accord historique de 2015 réduisant le programme nucléaire iranien en échange d’un allégement des sanctions. Après le retrait unilatéral des Américains de l’accord en 2018 sous la présidence de Donald Trump, l’Iran a progressivement abandonné la plupart de ses engagements.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré vendredi que les pourparlers pour relancer l’accord reprendraient « très bientôt », mais les États-Unis ont des doutes sur le calendrier que Téhéran a en tête. L’objectif de ces pourparlers est de ramener les États-Unis dans l’accord et que l’Iran réduise à nouveau ses activités nucléaires et permette un accès complet à l’AIEA.