En mai 1945, alors que la France coloniale à la tête d’un gigantesque empire colonial. Un des plus effroyables épisodes de la répression coloniale va alors commencer en Algérie, le 08 mai 1945.
A Sétif, le 8 Mai 1945, le peuple algérien, sous domination coloniale française depuis plus d’un siècle, fête la victoire des alliés contre le nazisme et exprime le désir d’indépendance. Les slogans « À bas le colonialisme ! », « Vive l’Algérie libre et indépendante » se multiplient, une marche pacifique organisée par des Algériens épris de liberté a été réprimée dans le sang. La manifestation tourne au bain de sang quand le jeune algérien Saâl Bouzid est assassiné par un commissaire de police pour avoir arboré le drapeau algérien. Des émeutes se déclenchent en réaction à la provocation française.
Le mouvement de protestation s’étend, par la suite, à Kherrata et Guelma notamment où la répression sanglante s’est également généralisée et a touché tout le pays durant tout le mois de mai. Des villages entiers ont été décimés, des villages incendiés et des familles brûlées vives. Un crime contre l’humanité !
Selon l’historien Jean-Pierre Peyroulou, « les opérations militaires dépassèrent la simple activité de répression. Il y eut donc dans cette région, une véritable guerre contre des civils très faiblement armés qui dura jusqu’au 24 mai ».
Selon des historiens, la répression était aveugle, c’était un grand massacre. L’armée française et de nombreuses milices coloniales composées de civils d’origine européenne ont fait des dizaines de milliers de victimes arrêtées, torturées et exécutées sommairement. Toutes les organisations nationalistes sont dissoutes, leurs dirigeants pourchassés et emprisonnés.
En effet, les Algériens qui étaient entraînés dans le tumulte de la seconde Guerre mondiale pour défendre la liberté de la France, aspiraient eux aussi à jouir de la liberté, mais ils ont dû faire face à une répression brutale et une violence inouïe, notamment à Sétif, Guelma et Kherrata où plus de 45.000 Algériens ont été massacrés. L’Algérie commémore, ce 08 mai 1945, « Journée Nationale de la Mémoire » en hommage aux victimes de la sanglante répression par la France coloniale de manifestants algériens réclamant leur droit à l’indépendance, le 8 mai 1945.
Afin de réconcilier les mémoires de la colonisation, le gouvernement algérien a réclamé « la reconnaissance des crimes coloniaux », de l’Etat Francais, à l’encontre des Algériens depuis 1830.
Adel Lux, Conseillier en géopolitique.