Le Mali, nouveau terrain de l’affrontement entre la Russie et l’Occident

La France a affirmé le 23 décembre, via un communiqué conjoint avec 15 autres pays occidentaux, que le groupe Wagner a entamé le déploiement de mercenaires russes à Bamako. Le Mali a démenti formellement. Pour la presse malienne, les enjeux géostratégiques dépassent la seule question du terrorisme au Sahel.

Même si le Mali a nié officiellement tout déploiement sur son sol de la société paramilitaire privée russe Wagner, pour Mali Web, “il ne fait plus l’ombre d’un doute que la société paramilitaire russe Wagner est aux portes du Mali et s’apprête à appuyer ce pays dans sa lutte contre le terrorisme”.

La presse malienne revient d’abord sur le communiqué conjoint de 16 pays occidentaux, dont la France, qui ont condamné le déploiement de Wagner au Mali. Pour le site d’information Mali Web, ce communiqué conjoint de pays partenaires du Mali “est à la fois incohérent et irresponsable.” Le site y voit même “un aveu d’échec, d’incompétence, voire d’impuissance des forces étrangères à combattre le terrorisme”.

L’analyse se fait alors sans concession, Mali Web estimant que les forces françaises présentes au Mali depuis 2013 “n’ont ni endigué le terrorisme et encore moins préservé l’unité, la cohésion et le vivre-ensemble au Mali.”

Bien au contraire, analyse Mali Web, elles auraient contribué “à exacerber la tension entre les communautés et à faire d’une partie du Mali un no man’s land. Dans le Nord, la ville de Kidal est une cité indépendante, dans le Centre, Peuls et Dogons s’entre-tuent sous le nez et à la barbe des forces dites de stabilisation du Mali.

Dans le Sud, c’est l’extrême pauvreté dans un pays à fortes potentialités économiques.” Voilà pourquoi des slogans hostiles à la présence militaire française se font de plus en plus entendre dans le pays, tels “À bas la France, vive la Russie et Wagner”

geopolitico.info

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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