L’accord trilatéral de sécurité et de défense qui permet à l’Australie de développer ses capacités militaires par l’acquisition de sous-marins nucléaires est « très problématique » et « renforce les risques de prolifération nucléaire » dans la région du Pacifique, a averti un organisme de surveillance régional.
« Les pactes de sécurité et de défense d’aujourd’hui portent sur l’océan Pacifique, chez nous, mais n’ont jamais été conclus avec les habitants du Pacifique, encore moins avec nos gouvernements », a récemment déclaré Maureen Penjueli, coordinatrice du Réseau du Pacifique sur la mondialisation, un organisme qui promeut le droit des peuples du Pacifique à l’auto-détermination.
L’Australie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont annoncé à la mi-septembre la signature du partenariat de sécurité AUKUS, dans le cadre duquel le Royaume-Uni et les Etats-Unis partageront des technologies très sensibles de sous-marins nucléaires avec l’Australie.
Mme Penjueli a critiqué l’Australie pour n’avoir pas tenu sa promesse en tant qu’Etat-partie du Traité pour une zone exempte d’armes nucléaires dans le Pacifique Sud, aussi connu sous le nom de Traité de Rarotonga, qui est le principal accord régional portant sur la non-prolifération nucléaire et le désarmement. Elle a également dénoncé le mépris de Canberra pour les préoccupations des habitants de la région en matière de sécurité.
« Nous constatons que l’Australie joue un rôle clé, souvent unilatéral, dans la prise de décisions sur la paix et la sécurité qui ne concordent pas avec les priorités immédiates des peuples du Pacifique sur la sécurité, en particulier la sécurité humaine », a souligné Mme Penjueli, notant que l’AUKUS « suscite de grandes inquiétudes sur les intentions de l’Australie envers ses voisins insulaires ».
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