Ses funérailles à Paris sont à la mesure du monstre qu’était devenu le personnage pour les Français. Près de 2 millions de personnes suivent le cortège, de la place de l’Etoile au Panthéon.
Le peuple parisien, informé de la congestion pulmonaire qui venait de frapper le poète, se pressait sous sa fenêtre depuis de longues heures.
Sur son lit de mort, Hugo aurait eu le temps de prononcer son dernier oxymore : « Je vois une lumière noire ».
Constatant la tristesse populaire et voyant ces innombrables drapeaux flotter aux fenêtres de Paris en hommage au « grand-père de la République», la Chambre des députés décide d’organiser des funérailles nationales à celui qui avait notifié dans son testament :
« Je donne cinquante mille francs aux pauvres. Je désire être porté au cimetière dans leur corbillard. Je refuse l’oraison de toutes les Eglises. Je demande une prière à toutes les âmes ».
Le cercueil sera exposé toute une nuit sous l’Arc de triomphe voilé de noir pour l’occasion.
Vingt-et-une salves de canon furent tirées depuis les Invalides et l’immense cortège suivit le corbillard de Victor Hugo jusqu’à sa dernière demeure : le Panthéon.