Les deux batailles d’Himère : la Sicile entre Syracuse et Carthage

Entre 480 et 409 av. J.-C., les Carthaginois et les Grecs de Syracuse – alors la plus puissante cité grecque de Sicile – se sont affrontés à deux reprises sous les murs de la cité d’Himère.

La première bataille fut remportée par les Grecs dirigés par Gélon, le tyran de Syracuse, sur les troupes puniques conduites par Hamilcar de Giscon l’année même où les Grecs coalisés remportaient, aux portes d’Athènes, la victoire de Salamine sur l’armée perse.

Cette double victoire sur les Carthaginois et sur les Perses a profondément marqué la mémoire collective grecque qui y a vu, rétrospectivement, le triomphe de l’hellénisme sur la barbaritude comme aurait dit une célèbre femme politique française prompte au néologisme.

70 ans plus tard, les Carthaginois – commandés par Hannibal Magon – prirent leur revanche en écrasant une armée grecque dirigée par le général syracusain Dioclès. Dans la foulée, Himère fut prise et saccagée.

Ces deux batailles se sont déroulées au cours de cette autre guerre de cent ans (plutôt de deux cents ans quand on y pense) laquelle opposa Syracuse et Carthage, les deux grandes métropoles de la Méditerranée occidentale, pour le contrôle de la Sicile avec la fin que l’on sait : Rome mit tout le monde d’accord au terme de la seconde guerre punique (218-202 av. J.-C.).

Ci-dessous : plusieurs fosses communes datant de la première et de la seconde bataille d’Himère ont été récemment découvertes en Sicile. Les innombrables corps qui y ont été déposés témoignent éloquemment de la violence des combats et de l’importance des pertes subies par les deux camps. La fosse que vous avez sous les yeux date de la seconde bataille d’Himère. Elle a été creusée pour accueillir les corps des hoplites grecs tombés au combat. Photo : Stefano Vassallo.

Komla
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Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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