Les dirigeants du G5 Sahel adoptent la « déclaration de Nouakchott » sur l’éducation


Il s’agit de réduire la pauvreté des apprentissages, promouvoir une participation accrue des filles à l’enseignement secondaire, et renforcer les compétences de base et l’alphabétisation des jeunes adultes qui ont quitté l’école.

Les pays du G5 Sahel ont adopté, dimanche, « la déclaration de Nouakchott sur l’éducation » à l’issue du Sommet sur l’Éducation au Sahel tenu en Mauritanie.

Ont pris part à la rencontre, Mohamed Ould Ghazouani, président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Bazoum, Président de la République du Niger, Choguel Kokalla Maiga, Premier ministre du Mali, Stanislas Ouaro ministre burkinabé de l’Education nationale et de l’Alphabétisation et Djimasbeye Ngarbin directeur des formations des enseignements au ministère tchadien de l’Education nationale ainsi qu’Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et centrale.

Le thème choisi pour cette rencontre était « le Sahel de demain se construit à l’école aujourd’hui ».

Les dirigeants des pays du Sahel se sont engagés à prioriser les actions et financements autour d’objectifs chiffrés pour réduire la pauvreté des apprentissages, promouvoir une participation accrue des filles à l’enseignement secondaire, et renforcer les compétences de base et l’alphabétisation des jeunes adultes qui ont quitté l’école.

En outre, il s’agit d’améliorer le mode de recrutement, de formation, et de déploiement des enseignants, tout en participant aux programmes internationaux d’évaluation périodiques des acquis scolaires et autres apprentissages.

La déclaration conjointe s’engage à augmenter la part de l’éducation dans les dépenses publiques et dans le produit intérieur brut pour atteindre le niveau de la moyenne de l’Afrique sub-saharienne au plus tard en 2030, tout en s’efforçant d’améliorer l’efficacité et la qualité de ces dépenses.

« Je vais sans tarder travailler à la refondation de notre système éducatif. L’objectif est de faire de l’école une école républicaine qui soit un gage d’intégration pour les générations et qui redonne force et confiance à la jeunesse », a déclaré Mohamed Ould Ghazouani président de la République islamique de Mauritanie.

Il a, en outre, ajouté qu’« une jeunesse qui saura compter sur ses compétences et faire valoir les valeurs de citoyenneté pour le renforcement de l’État et de la Société. La formation dans les domaines liés aux secteurs économiques prometteurs sera une priorité pour les jeunes ».

La déclaration conjointe souhaite un système éducatif performant qui augmente la productivité et l’emploi, et mène à de meilleurs résultats en matière de santé, de fonctionnement des institutions publiques et de maintien de la paix.

« Nous sommes dans un cercle vicieux. Plus nous faisons d’enfants, moins nous sommes capables de les éduquer, moins nous les éduquons, plus ils feront des enfants à leur tour, facteurs dans notre contexte social économique de retard de développement et de croissance», a souligné Mohamed Bazoum, président de la République du Niger.

« Compte tenu de l’urgence de relever les défis qui se posent au système éducatif dans les pays du Sahel, nous allons intensifier notre appui au secteur dans son ensemble avec un accent particulier sur l’accès équitable à l’éducation et au renforcement de sa qualité », a souligné Ousmane Diagana vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et centrale.

Et d’ajouter que « l’expérience internationale démontre que si les réformes sont mises en œuvre de façon coordonnée et inclusive, les réussites sont possibles ».

« Considérant que l’école est en danger au Sahel et avec elle l’avenir du Sahel. La Banque mondiale est prête à accompagner les pays du sahel à relever les défis du secteur de l’Éducation » a déclaré Diagana.

AGORA 24

Komla
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Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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