Au fait ce qui lui fait diablement peur de voir le couple Iran-Chine se reproduire cette fois avec la Russie et neutralise totalement cette arme rouillée qui appelle « Sanctions ».
Signe des temps, aux pourparlers de Vienne la partie américaine a failli par la force de la réussie du mécanisme iranien du contournement des sanctions renoncer à 1300 des 1500 sanctions qu’il a décrétées contre l’Iran, ce qui prouve à quel point l’Amérique, elle même a perdu sa foi en ses propres sanctions, au spectacle d’un Iran qui vend à la Chine du pétrole plus qu’elle ne vendit avant les sanctions!
D’ailleurs l’Europe, acolyte la plus sincère des USA qui tout au long de 40 ans de bataille de l’Ira contre l’impérialisme Us n’a cessé de le suivre aveuglément, a refusé cette fois de le suivre, preuve là encore que même l’Europe n’a plus peur des sanctions US.
C’est dans ce contexte que le conseiller à la sécurité nationale de Biden, Jake Sullivan, doit rencontrer lundi 14 mars à Rome, Yang Jiechi, le plus haut responsable du Parti communiste chinois pour la diplomatie, a annoncé dimanche la Maison Blanche.
L’ordre du jour? « Les deux responsables et leurs équipes «discuteront des efforts en cours visant à gérer la concurrence entre les deux pays et discuteront de l’impact de la guerre de la Russie contre l’Ukraine sur la sécurité régionale et mondiale», a indiqué Emily Horne, la porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche, dans un communiqué.
«Nous examinons la possibilité que la Chine fournisse, d’une manière ou d’une autre, une aide à la Russie. Et nous avons fait savoir à Pékin que nous ne resterons pas passifs et ne laisserons aucun pays compenser les pertes de la Russie dues aux sanctions économiques. Les conséquences seront considérables», a hasardé Jake Sullivan.
En effet, après le déclenchement de l’opération militaire spéciale contre l’Ukraine, conduisant tous les Occidentaux à la condamner et à prendre des mesures de rétorsion, la Chine a catégoriquement refusé rejoindre cette campagne.
Elle s’est abstenue au Conseil de sécurité de l’ONU de voter pour une résolution parrainée par l’Occident condamnant l’opération militaire russe.: « La Chine insiste fortement sur le respect et la protection de l’intégrité territoriale de toutes les nations et est fermement attachée aux principes de la Charte des Nations Unies.
Il faut que les préoccupations d’ordre sécuritaire de tous les pays soient respectées. Or, étant donné le cinquième cycle d’expansion de l’OTAN vers l’Est, et ce, par le biais de la candidature de l’Ukraine à l’OTAN, les demandes légitimes de la Russie lui importent plus caz ce sont ses propres demandes vis-à-vis de Taïwan », souligne un politologue à Presstv.
«Compte tenu de la position de Pékin, ainsi que du niveau des relations solides russo-chinoises, Moscou a fondé de bons espoirs en sa collaboration avec la Chine pour contourner les sanctions D’autant plus que les deux pays ont conclu ces dernières années de nombreux accords et contrats dans les domaines économique, commercial, énergétique, sécuritaire et militaire. Pékin et Moscou ont également continué à utiliser leurs monnaies nationales pour réduire l’impact du dollar sur le commerce bilatéral. Étant donné que la Chine est la deuxième économie mondiale, elle peut apporter une aide efficace à la Russie pour contrer les sanctions économiques et commerciales occidentales», ajoute-t-il.
Le ministre russe des Finances, Anton Silouanov, a d’ailleurs affirmé que le partenariat avec la Chine permettait à la fois de maintenir et d’accroître la coopération actuelle dans les secteurs sanctionnés par les marchés occidentaux.
«Dans la situation actuelle, la principale préoccupation des États-Unis semble être l’étroite coopération entre la Chine et la Russie, qui rendrait vaines les pressions occidentales sur Moscou. Pékin ne semble pas vouloir laisser Moscou seul dans la crise actuelle. Les deux pays sont sur le même front contre les États-Unis et leurs partenaires occidentaux », conclut-il.
Mais ce n’est pas que la Chine qui donne des grains à moudre à l’Amérique sur un terrain qu’elle a exploité si sauvagement qu’il a fini par perdre toute efficacité; Les Etats-Unis ne le disent pas mais ils ont diablement peur aussi de l’Iran et leur réaction à Vienne où les pourparlers se déroulaient autour de la levée des sanctions contre l’Iran le prouve entièrement .
Washington a paniqué dès que les Russes ont exigé que les sanctions US à leur encontre ne touchent pas leurs liens économiques, militaires, sécuritaires avec l’Iran. Pourquoi? Au fait, ce que l’axe US/OTAN est sur le point de faire c’est ni plus ni moins le fait de couper géographiquement la Russie de l’Europe.
Or les liens avec l’Iran qui relie via le corridor nord-sud la Russie au Golfe persique puis à l’Europ rendrait d’emblée caduque une telle perspective. Les temps sont durs pour les Américains car les leviers de pressions qu’ils se sont définis sont sur le point de se retourner contre eux les uns après les autres ».