Les Vandales : Les pires sauvages de l’Antiquité tardive? Que sait-on des Vandales aujourd’hui ?

Dans leur style lapidaire si caractéristique, les dictionnaires se contentent de la définition suivante : vandale, nom et adjectif qui signifie destructeur brutal, ignorant… L’historien Procope de Césarée – qui écrivit le récit de la guerre que les Romains d’Orient menèrent au VIème siècle contre les Vandales – les décrit au contraire comme les plus délicats des Barbares.

Barbares, les Vandales l’étaient assurément car barbare, pour les contemporains de Procope, signifiait simplement étranger, non-romain. Or l’archéologie, plus que l’étude des textes, nous permet de situer les Vandales en Europe centrale où ils se fixèrent de longs siècles durant. De là, les Vandales migrèrent vers l’Ouest en rêvant sans doute aux richesses d’un Empire contre lequel ils menèrent de nombreux raids. Jusque-là, rien ne distingue les Vandales des nombreux autres peuples qui vivaient aux frontières de l’Empire.

C’est en 407 que débuta la grande aventure des Vandales. Aux côtés des Alains et des Suèves, ils percèrent les défenses romaines sur le Rhin. Cette date marque le début des grandes invasions dans l’historiographie traditionnelle. De là, les Vandales passèrent en Espagne puis en Afrique du Nord où ils réussirent – contre toute attente – à s’emparer de Carthage, l’une des plus riches métropoles de l’Empire.

Le royaume que les Vandales fondèrent dans l’Africa romaine fut aussi brillant qu’éphémère puisque, après avoir pris Rome par deux fois, le royaume vandale fut détruit en deux batailles seulement moins d’un siècle après sa fondation.

Sic transit gloria… vandalorum.

Ci-dessous : le royaume des Vandales à son apogée, au début du VIème siècle de notre ère. Le lecteur familier de l’Histoire ancienne remarquera que cette carte ressemble étonnamment à celle de l’Empire carthaginois à la veille de la première guerre punique (l’Ouest de la Sicile en moins).

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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