Et si notre immunité était aussi héréditaire ? Une étude parue dans Nature Immunology fournit différents arguments en faveur de cette hypothèse. Plusieurs universités européennes ont collaboré et réalisé leurs expériences sur des souris qui ont été infectées avec une dose presque mortelle de Candida albicans, une levure pathogène, ou un antigène issu de celle-ci.
Ces souris se sont reproduites et leurs descendances possèdent plusieurs modifications cellulaires, de développement et épigénétiques liées aux cellules myéloïdes résidant dans la moelle osseuse. De plus, l’immunité des souris issues des parents ayant survécu à l’infection réagit plus intensément à une infection par l’endotoxine et les souris sont plus résistantes aux infections bactériennes. Ces traits semblent être transmis par les mâles, car l’ADN dans le sperme des individus infectés porte des traces de méthylation, une modification de l’ADN dite épigénétique, dans la région génétique qui regroupe des gènes codant pour les effecteurs de l’immunité.
Futura-Sciences