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Dans un tournant spectaculaire de la crise politique malgache, l’Assemblée nationale a voté ce mardi 14 octobre 2025 la destitution du président Andry Rajoelina, malgré sa tentative de dissoudre la chambre basse quelques heures plus tôt.
Lors d’une session extraordinaire, 130 des 131 députés présents sur un total de 151 ont approuvé la motion d’empêchement pour abandon de poste, y compris plusieurs élus de la coalition présidentielle « Nous tous, ensemble avec Andry Rajoelina ». Ce vote massif dépasse largement la majorité requise pour une telle procédure.
Le président Rajoelina avait tenté de court-circuiter cette initiative en annonçant la dissolution de l’Assemblée via un décret publié depuis l’étranger. Mais les parlementaires ont jugé cette décision illégale et anticonstitutionnelle, dénonçant une manœuvre désespérée pour échapper à la destitution.
Cette escalade institutionnelle intervient dans un climat de fortes tensions politiques, marqué par des manifestations populaires et des divisions au sein de l’armée. Selon certaines sources, une unité militaire aurait même annoncé « prendre le pouvoir » dans la foulée du vote.
La suite des événements reste incertaine, mais une chose est sûre : Madagascar entre dans une nouvelle phase de turbulences politiques, avec des institutions en crise et un président contesté désormais évincé par sa propre majorité parlementaire.