Le président ghanéen Nana Akufo-Addo, président en exercice de la conférence des chefs d’État ouest-africains, s’est rendu dimanche au Mali pour délivrer à la junte au pouvoir un «message ferme» sur la tenue d’élections en février, a dit un membre de sa délégation.
Nana Akufo-Addo, dont le pays assure la présidence tournante de la Communauté des États ouest-africains (Cédéao), a effectué dimanche une visite de quelques heures, en plein doute sur le respect de ses engagements par la junte. «Notre message est sans ambiguïté et nous l’avons clairement dit: il faut que les élections se tiennent aux dates prévues», a dit à l’AFP un membre de haut rang de la délégation après les entretiens.
«L’objectif était de faire passer un message ferme. Et nous l’avons fait», a-t-il dit sous le couvert de l’anonymat. Le chef de la junte et président de transition, le colonel Assimi Goïta, s’est livré pour sa part à «un plaidoyer pro domo», a-t-il dit sans plus de précision. Une délégation de la Cédéao reviendra à Bamako avant fin octobre «en espérant obtenir des assurances», a-t-il dit.
En septembre, la Cédéao avait demandé aux autorités de soumettre «au plus tard» fin octobre un calendrier des «étapes essentielles» en vue d’élections en février 2022. Les autorités ont réservé une rencontre avec les médias à la seule presse d’État après des entretiens avec les dirigeants maliens au palais présidentiel, a rapporté un correspondant de l’AFP.
Au même moment était organisée près du palais une manifestation de soutien aux autorités, derrière une banderole proclamant «Seul le choix du peuple souverain du Mali compte», une réponse aux pressions exercées par la Cédéao ou la France. Cette visite a eu lieu dans un contexte sécuritaire et politique délicat dans un pays plongé dans la tourmente.
Avec AFP