Suite aux attaques répétées, la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) a annoncé dimanche avoir « anticipé » son retrait d’un camp dans le nord du pays « en raison de la dégradation de la sécurité » dans la zone.
« La Minusma a anticipé son retrait de Ber en raison de la dégradation de la sécurité dans la zone et des risques élevés que cela fait peser sur nos Casques Bleus », affirme t-elle dans un message sur Twitter, rebaptisé X.
Elle « invite les différents acteurs concernés à s’abstenir de tout acte qui pourrait davantage compliquer l’opération », souligne t-elle.
Le départ de Ber des Casques bleus burkinabè qui l’occupaient était programmé dans le cadre du retrait de la Minusma d’ici à la fin de l’année de ce pays.
« Notre convoi qui s’est retiré de Ber aujourd’hui a été attaqué à 2 reprises. 3 casques bleus blessés ont été évacués vers #ombouctou pour des soins médicaux. Les attaques contre les casques bleus peuvent constituer des crimes de guerre selon le droit intl. Prompt rétablissement », a écrit sur X l’institution.
La Minusma applique ainsi la décision prise fin juin par le Conseil de sécurité de l’Onu de mettre un terme immédiat à la mission déployée depuis 2013, à la demande des autorités maliennes.
Le retrait des quelque 11.600 soldats et 1.500 policiers de dizaines de nationalités, qui étaient présents au Mali doit s’échelonner jusqu’au 31 décembre.
« La Minusma a quitté Ber. Le camp est totalement occupé par les FAMa (l’armée malienne), sans incident », a affirmé dimanche un haut responsable local de la sécurité.
Depuis 2012, le Mali est en proie à une expansion terroriste et à une profonde crise multidimensionnelle, à la fois sécuritaire, politique, économique et humanitaire.
Source : SPUTNIK