0076/HAAC/01-2023/pl/P
Depuis plusieurs semaines, le Mali est confronté à une pénurie de carburant sans précédent, paralysant les transports, les activités commerciales et la vie quotidienne de millions de citoyens. Cette crise énergétique met en lumière les vulnérabilités du pays face aux menaces sécuritaires persistantes.
Le principal facteur de cette pénurie est le blocus imposé par des groupes djihadistes armés, notamment le JNIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans). Ces groupes ciblent les camions-citernes en provenance du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, multipliant les embuscades et les incendies sur les axes routiers stratégiques. L’objectif : entraver l’approvisionnement en carburant, particulièrement vers Bamako, la capitale.
Les principales voies d’entrée du carburant sont désormais des zones à haut risque. Les attaques répétées rendent le transport extrêmement périlleux, perturbant gravement la mobilité nationale et l’économie malienne.
Face à cette situation, les autorités ont mis en place des convois militaires pour escorter les camions-citernes. Un Comité interministériel de gestion de crise coordonne les opérations, planifie des itinéraires sécurisés et tente de maintenir un minimum d’approvisionnement. Toutefois, les attaques continuent de compromettre ces efforts.
La crise du carburant entraîne :
- Une flambée des prix du transport et des marchandises,
- Des retards dans les chaînes de livraison,
- Une inflation généralisée des produits de consommation,
- Des coupures d’électricité fréquentes, affectant le commerce et l’industrie.
Malgré les difficultés, les Maliens font preuve de résilience. Transporteurs, commerçants et citoyens s’adaptent tant bien que mal à cette crise. Les autorités appellent à une mobilisation régionale et internationale pour soutenir le pays dans cette épreuve et renforcer la sécurité des corridors d’approvisionnement.





